Faudra-t-il bientôt présenter son Covid Safe Ticket au travail ?

L'organisation patronale flamande Unizo s’est montrée favorable à l’introduction du Covid Safe Ticket au travail.

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Belga avec rédaction en ligne
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Unizo, qui défend les intérêts des indépendants flamands, approuve la proposition de la fédération de l’industrie technologique Agoria faite jeudi d’autoriser les entreprises à imposer un Covid Safe Ticket (CST) à leurs employés. «En principe, nous pouvons pleinement soutenir cela», a réagi son dirigeant Danny Van Assche auprès de Belga.

«La possibilité devrait être laissée aux employeurs»

«Le Covid Safe Ticket est introduit dans les lieux où de nombreuses personnes se rassemblent. Mais c’est souvent le cas aussi sur le lieu de travail», estime M. Van Assche. Pour lui, une obligation générale n’est pas nécessaire mais la possibilité devrait être laissée aux employeurs, certains estimant «que cela pourrait être important pour la sécurité».

Le dirigeant d’Unizo souligne qu’il est du devoir de l’employeur d’assurer à ses salariés l’environnement de travail le plus sûr possible. «Qu’en est-il par exemple des employeurs qui engagent des personnes à risque? Avec le CST, le risque de contamination par un collègue peut être réduit.»

Danny Van Assche pointe en outre que dans l’horeca, le personnel doit porter un masque buccal, au contraire des clients qui, eux, doivent présenter leur certificat sanitaire. «Si le personnel pouvait présenter son CST, alors il n’aurait plus à porter le masque», illustre-t-il.

La FGTB est contre le CST au travail

Selon Unizo, les entreprises devraient pouvoir élaborer une politique sanitaire «qui profite à leurs clients et à leurs employés».

Du côté des syndicats, le son de cloche est tout autre, la FGTB mettant en exergue que le pass sanitaire contient des informations sensibles relatives à la santé et que l’employeur ne peut donc les demander. Le syndicat socialiste souligne en outre qu’au sein du Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail, qui réunit représentants des travailleurs et du patronat, la position était unanime de refuser l’application du pass sanitaire au travail.

Le ministre fédéral de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, a quant à lui appelé à la prudence sur cette question, estimant que des questions pratiques et déontologiques se posaient.