En quoi consiste Kom à la maison, le premier restaurant participatif et solidaire en Belgique ?

Le 26 avril dernier, un restaurant d’un nouveau genre a ouvert ses portes à Bruxelles et plus particulièrement à Etterbeek. Kom à la maison est un restaurant participatif et solidaire.

par
Thomas Wallemacq
Temps de lecture 3 min.

C’est dans le quartier de la Chasse, au numéro 46 de la rue des Champs à Etterbeek qu’un nouvel établissement a ouvert ses portes fin avril. Son nom? Kom à la maison. Sa particularité? C’est le premier restaurant participatif et solidaire de Belgique. Le concept est né en 2020 en pleine crise du coronavirus. «Le confinement et le coronavirus ont prouvé à quel point la solitude et l’isolement sont des fléaux pour notre société. Et à quel point il faut relocaliser notre alimentation et la rendre plus durable, réduire nos déchets, rendre notre société plus solidaire», raconte l’asbl. Partant de ce constat et afin d’ouvrir son restaurant rêvé, l’association a lancé un «growfunding». Cette collecte de fonds a permis de récolter près de 16.000€. En deux ans, le projet n’a cessé de grandir et de se développer jusqu’à l’inauguration officielle le 28 avril dernier.

Cuisiner, manger, ou les deux

Poké Bowl revisité en plat, muffins aux myrtilles en dessert, lorsqu’on regarde le menu, on pourrait croire que Kom à la maison est un restaurant comme les autres. Mais en y regardant plus près, on constate rapidement que ce n’est pas le cas. Tout d’abord, dans ce restaurant de quartier, ce sont les voisins qui cuisinent. Chaque matin, dès 9h, les habitants sont invités à mettre la main à la pâte pour préparer le menu unique qui sera servi à midi. Chaque jour, un «maître kok» coordonne et anime la préparation du repas.

Chaque menu est composé de produits locaux et de saison provenant directement d’un maraîcher et d’un producteur laitier belges. Parfois, le repas est préparé avec des invendus bio. C’était le cas en mai dernier lorsque les invendus de l’épicerie bio The Barn a permis aux apprentis cuisinières et cuisiniers de préparer un velouté d’épinards, des poivrons farcis aux petits légumes, des toasts de tapenade de brocolis et en dessert, une salade de mandarines et une tarte à la rhubarbe.

Après ce moment de convivialité passé à préparer le repas du jour, il est temps de passer à table. Généralement, c’est à partir de 12h30. Kom à la maison est ouvert à tous, aussi bien à ceux qui ont préparé le repas qu’aux autres. De plus, ce restaurant solidaire et participatif repose sur un concept solidaire: le prix est libre. Ici, il n’y a pas d’addition. Chacun paie selon ses moyens, par le biais d’une participation libre aux frais. L’asbl a calculé qu’un repas coûtait en moyenne 10€. Certains payent plus, d’autres moins. Cela permet d’attirer un public large et varié.

Partage et convivialité

Le partage et la convivialité sont les maîtres mots de l’expérience proposée par Kom à la maison. L’asbl est la première à le dire: la cuisine est une excuse pour faire des rencontres, apprendre de nouvelles recettes mais aussi expérimenter une alimentation plus durable et plus respectueuse de la planète. «Nos objectifs? Créer du lien et promouvoir l’entraide entre voisins, ainsi que permettre un accès à une alimentation plus saine et durable à des personnes à faibles revenus, notamment à travers notre politique du prix libre, l’utilisation de produits locaux et d’invendus alimentaires bio», explique l’asbl.

Envie de tester l’expérience? Kom à la maison est ouvert du mardi au vendredi, de 9h à 16h et le dimanche de 9h30 à 16h30. La cuisine participative est aussi ouverte le jeudi soir avec un repas préparé à partir de 17h30 et servi à partir de 19h30.

Plus d’infos sur www.komalamaison.be