Emmanuel André s’inquiète du «talon d’Achille» belge, le tracing

L’expert Emmanuel André a livré son avis sur ce qui est, à ses yeux, la plus grande faiblesse de la Belgique. Il déplore que le tracing ne soit pas plus efficace et juge qu’avec le nouveau variant, cela pourrait causer du tort à la situation épidémiologique dans notre pays.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Sur Twitter, Emmanuel André a fait le point sur ce qui, pour lui, est le «handicap» de notre système: le tracing. Pour le microbiologiste, il faut absolument apporter des corrections au système de tracing belge, qu’il qualifie de «talon d’Achille».

«Le talon d’Achille de notre système de contrôle des infections en Belgique réside encore et toujours dans le fait que le concept de «backward contact tracing» n’a pas été intégré dans le système de tracing. Je vais tenter d’expliquer ici pourquoi. La transmission de la Covid-19 prend deux routes. La première, c’est la route ‘intuitive’: j’ai été en contact rapproché avec une personne qui est positive. Je suis donc considéré à haut risque d’être contagieux (je me fais tester) ou de le devenir (je me mets en quarantaine). La deuxième, ce sont les événements super-contaminateurs: j’ai participé à un événement durant lequel j’ai été contaminé alors que je n’ai pas spécialement eu de contacts que je juge ‘à haut risque’. Je ne sais pas où ni quand ni par qui j’ai été infecté», a tweeté l’expert, qui précise que «le système de santé en Belgique ne permet pas d’identifier ces événements super-contaminateurs», au cours desquels les Belges sont potentiellement infectés.

«Avec un nouveau variant et de plus en plus de regroupements sociaux qui sont organisés (assouplissement, Euro, vacances…), cette faiblesse de notre système va devenir particulièrement handicapante et nous expose à une reprise plus rapide de l’épidémie», explique encore Emmanuel André, avant de préciser qu’une correction de ce système de tracing permettrait d’éviter une recrudescence de l’épidémie de coronavirus.