Ecolo réclame une solution «humaine» et «digne» pour les sans-papiers en grève de la faim

Ecolo a réclamé samedi une solution «humaine» et «digne» pour les grévistes de la faim sans-papiers qui occupent depuis un mois l’Église du Béguinage et des locaux de la VUB et de l’ULB à Bruxelles. «La situation des sans-papiers grévistes de la faim ne peut nous laisser insensibles», a indiqué le co-président des Verts francophones, Jean-Marc Nolllet, sur Twitter.

par
Belga
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«J’ai parfaitement conscience que l’accord du gouvernement (de l’équipe Vilvaldi) ne prévoit pas de régularisation collective. Mais je sais aussi que le secrétaire d’État (à l’Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, NDLR) a la marge de manœuvre pour trouver des solutions humaines», a-t-il ajouté.

Cet appel a été relayé par le député fédéral Ecolo Simon Moutquin, qui a réclamé samedi la mise en place d’un dialogue rationnel, pour dégager d’urgence une solution.

«Les personnes en grève de la faim sont des travailleuses et travailleurs non reconnus, lassés de la non-reconnaissance dans une société que pourtant ils aident à bâtir», a-t-il affirmé dans un communiqué. Selon lui, «cette grève de la faim n’est pas un mouvement stratégique et politique, il s’agit simplement d’un geste de désespoir, un dernier cri…».

Un soutien indéféctible

Depuis le début de cette action, le 23 mai, les écologistes expliquent avoir répété, dans le cadre de rencontres de terrain notamment, leur soutien indéfectible à des revendications légitimes, tout en s’inquiétant réellement de l’issue de cette action.

«Déjà soumises à la peur et l’exploitation, les personnes sans-papiers ont vu leur situation s’aggraver avec l’arrivée du Covid-19. Un grand nombre d’entre elles ont perdu leur emploi à cause du confinement. Sans sécurité sociale, elles ont rogné sur leurs économies ou se sont retrouvées à la rue. Sans accès aux soins de santé, ces personnes ont été touchées de plein fouet par la vague de coronavirus, qui continuera à les affecter sur le long terme», a pour sa part souligné la députée bruxelloise Ecolo Marie Lecocq.