Doit-on se méfier de la variole du singe? Van Laethem affirme que l’on n’a «jamais eu autant de cas à la fois»

Ce matin, on apprenait qu’un deuxième cas de variole du singe était recensé dans notre pays, tandis que des dizaines d’autres sont détectés en Europe. Yves Van Laethem fait le point sur ce virus, dont il relativise la gravité.

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Rédaction en ligne avec Belga
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Ce matin, un deuxième cas de contamination au virus de la variole du singe a été détecté en Belgique, a indiqué Marc Van Ranst sur Twitter: «Si vous présentez de telles lésions, prévenez votre médecin», a-t-il écrit. Celui-ci a été détecté à Louvain sur un échantillon prélevé sur un homme du Brabant flamand.

Hier dans la soirée, un premier cas avait été recensé du côté d’Anvers. Il a été demandé au patient de se mettre en quarantaine. Son partenaire présente également des symptômes, mais l’infection n’a, pour l’instant, pas été confirmée. «Sur la base des données actuelles, la probabilité que le virus se propage dans la population semble faible», a déclaré l’IMT, qui assure suivre de près le cours des événements.

Une poussée de cas étonnante

Yves Van Laethem explique à nos confrères de «La Libre Belgique» que la maladie est, a priori, sans gravité: «La plupart des gens guérissent sans problème. Mais une fois encore, les personnes plus fragilisées peuvent encourir plus de risques. La mortalité varie entre 1 et 10% chez les plus âgés ou les personnes immunodéprimées, la souche congolaise étant plus mortelle.»

Il précise que la maladie est généralement plus présente en Afrique, et qu’il est étonnant de la retrouver dans nos contrées: «C’est vrai que ce sont des pays dans lesquels normalement on ne doit pas trouver des cas. L’autre curiosité c’est que la communauté homosexuelle semble plus touchée et que la transmission n’a pas l’air d’être liée directement à l’Afrique. On ne sait pas comment ces personnes ont contracté la maladie. On n’a jamais eu autant de cas à la fois et on ne comprend pas, cela ne s’est jamais produit.»

Quels symptômes?

Cette maladie peu fréquente se manifeste généralement par de la fièvre, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et des éruptions cutanées sur les mains et le visage, comme une varicelle. «La santé publique de Montréal confirme que plusieurs cas de variole du singe sont à l’étude dans la métropole», indique Radio-Canada, précisant qu’«au moins 13 cas» sont en cours d’examen dans la ville francophone.

Des médecins ont signalé les cas suspects à la suite de diagnostics réalisés par trois cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles, selon cette même source.