Dix jours avant la rentrée scolaire anticipée : voici les principales nouveautés

Le début de cette nouvelle année scolaire est marqué par l’entrée en application de nouvelles dispositions et réglementations.Voici les principales nouveautés.

par
Belga
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Un nouveau calendrier scolaire

La rentrée des classes le 1er septembre, c’est dorénavant terminé. À partir de cette année scolaire, le retour à l’école se fera en effet chaque dernier lundi du mois d’août. L’année scolaire s’achèvera, elle, non plus au 30 juin, mais chaque premier vendredi de juillet.

Cette nouvelle organisation fait suite à l’adoption au printemps dernier par la Fédération Wallonie-Bruxelles des nouveaux rythmes scolaires. Objectif: alterner tout au long de l’année des périodes de sept semaines de classe suivies de deux semaines de vacances.

Conséquence: les congés de Toussaint et de Carnaval seron portés de une à deux semaines, tandis que les vacances d’été seront ramenées à 7 semaines.

Evoquée depuis 30 ans, cette réforme du calendrier scolaire vise à mieux tenir compte des rythmes chrono-biologiques naturels des (plus jeunes) enfants pour qui une trop longue trêve estivale menait souvent au décrochage scolaire.

Ce nouveau calendrier ne s’appliquera toutefois qu’aux seules écoles de Wallonie et de Bruxelles. La Flandre et la Communauté germanophone continueront à appliquer l’ancien calendrier.

Sur la quinzaine de semaines de vacances scolaires accordées chaque année, seule une dizaine resteront simultanées dans les trois Communautés.

Les établissements d’enseignement supérieur en FWB ne changent pas non plus leurs périodes de vacances.

Même modifié, le nouveau calendrier scolaire dans l’enseignement obligatoire comptera toujours le même nombre de jours de classes, à savoir 182 par an.

Le nouveau tronc commun arrive dans le primaire

Prévu par le Pacte pour un enseignement d’excellence, le nouveau tronc commun sera appliqué dès cette rentrée scolaire en première et deuxième année du primaire. De nouveaux référentiels (qui servent à définir les programmes de cours) ont été adoptés à cet effet au printemps dernier.

Le nouveau tronc commun entend donner une série d’accents nouveaux aux enseignements, sans se départir des acquis jugés essentiels (lire, écrire, compter).

Le parcours scolaire a été repensé avec pour objectif d’offrir une plus grande clarté, et une meilleure progressivité des apprentissages.

L’extension du tronc commun sera appliquée aux 3e et 4e primaires à la rentrée 2023.

Les années scolaires suivantes -de la 5e primaire jusqu’à la 3e secondaire donc- les intègreront progressivement entre 2024 et 2028.

Pour mémoire, les classes maternelles appliquent leur propre référentiel depuis la rentrée 2020 déjà dans cette même logique de tronc commun. Celui-ci vise à offrir à chaque élève le même continuum pédagogique de la 1re maternelle jusqu’à la fin de la 3e secondaire.

Accompagnement personnalisé

De nouvelles dispositions prévoyant un accompagnement personnalisé des élèves du primaire seront progressivement appliquées à partir de cette année afin d’accompagner l’introduction du nouveau tronc commun et réduire les risques d’échec.

Pour améliorer cet accompagnement des élèves, le dispositif prévoit, pour les deux premières années du primaire, la possibilité d’affecter un deuxième enseignant dans une classe pendant quatre périodes (de 50 minutes) chaque semaine.

En 3e et 4e primaire, il s’agira de deux périodes, et d’une période en cinquième et sixième années primaires.

Des moyens d’encadrement supplémentaires ont été prévus à cet effet. Le mécanisme sera aussi appliqué par la suite dans le secondaire.

La mise en oeuvre de ces nouvelles dispositions relatives à l’accompagnement se fera toutefois de manière progressive. L’année scolaire qui débute est ainsi considérée comme une année de transition et d’adaptation pour les écoles.

Quelque 10.000 périodes d’accompagnement devraient ainsi pouvoir être assurées dès cette année, soit 424 équivalents temps-plein (ETP).

En vitesse de croisière, l’objectif visé est de près de 40.000 périodes d’accompagnement comptant pour plus de 1.600 ETP.

Quelques changements pour le décret Inscription

Modifié en janvier dernier, le nouveau décret régissant les inscriptions dans le secondaire va livrer l’entièreté de ses effets à partir de cette année scolaire, mais sans changement radical du mode de départage des places dans les écoles les plus convoitées.

Les changements s’appliqueront aux enfants qui accèdent cette année à la sixième primaire (et qui entreront donc en 1re secondaire à la rentrée 2023), ainsi qu’à toutes les cohortes successives.

L’attribution des places en 1re secondaire se fera toujours sur la base d’un indice composite calculé en fonction de différents critères. Ceux-ci passent dorénavant de 7 à 8 et leur poids relatif dans l’indice est quelque peu modifié.

Ainsi, le critère distance domicile-école primaire, au cœur des critiques des parents depuis des années, voit son importance sensiblement s’alléger au profit de la distance entre l’école secondaire convoitée et le domicile.

Pour le reste, peu de changement: la procédure d’inscription (qui débutera comme de coutume en février prochain) restera centralisée, avec une période d’inscription identique pour tous et un formulaire unique d’inscription (FUI) où les parents devront toujours faire connaître leur choix d’école(s) pour leur enfant.

Les priorités d’inscription déjà en vigueur, telles que le fait d’avoir un frère ou une sœur déjà inscrit dans l’école, ou un parent qui y travaille, sont maintenues.

Le changement le plus sensible est peut-être l’introduction d’une certaine décentralisation dans la gestion du système d’inscription. En effet, la Commission inter-réseaux des inscriptions (CIRI), l’organe central qui jusqu’ici pilotait et arbitrait toute la procédure, va céder la place à l’avenir à une nouvelle architecture.

À son sommet, on trouvera désormais une Commission de gouvernance des inscriptions (CoGI). Mais celle-ci sera assortie de dix Instances locales des inscriptions (ILI) dans chaque bassin scolaire afin de mieux tenir compte des réalités locales, souvent très différentes, en matière d’inscriptions.

Une évaluation du nouveau dispositif est déjà prévue dans quatre ans, soit en 2026.