David Dehenauw optimiste quant aux intempéries des prochains jours, «mais avec les orages, on peut avoir des surprises»

David Dehenauw, responsable des prévisions à l’IRM, a tenté d’évaluer l’intensité des précipitations des prochains jours. S’il n’est jamais possible d’être très précis, le météorologue semble optimiste quant aux précipitations de cette semaine.

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Samedi soir, c’est surtout la province de Namur et la ville de Dinant qui ont été touchées par de nouvelles inondations. Pour le météorologue David Dehenauw, les sols gorgés d’eau ne peuvent plus rien absorber. «Ma crainte, c’est que cela risque de recommencer au début du mois d’août», dit-il.

Et pour ce lundi, alors que le nord de la Belgique est en alerte orange concernant des orages et que le reste du pays est en avertissement jaune, doit-on craindre de nouvelles montées des eaux en Wallonie? Ce n’est pas l’avis de David Dehenauw, responsable des prévisions à l’IRM et «Monsieur Météo» de RTL et VTM. «Mais avec les orages, je suis toujours vigilant. Quand il y a un risque d’orage, je suis de très près les images radar, parce qu’on peut toujours avoir des surprises. On ne sait pas vraiment localiser précisément, par commune, les orages; et connaître leur intensité est aussi un défi», dit-il à nos confrères de RTL.

Pas de cumuls problématiques

Il a fait le bilan lors du RTL info de 8h ce lundi: «Les averses les plus fortes sont prévues sur la Flandre occidentale, c’est une alerte orange, car il n’y a pas beaucoup de circulation, les averses feront du sur place. Mais ailleurs, en Wallonie, les averses qui sont en train de se développer, de manière assez faible sur le Hainaut, le Brabant wallon, le Brabant flamand et Bruxelles… ce n’est rien de bien méchant. Plus tard dans la journée, les averses seront plus fortes, mais comme il y aura du vent, il y aura une circulation de ces averses, et ça va pousser les averses. C’est la situation contraire à celle qu’on a connue dans la province de Namur ce samedi où le courant était très faible: les fortes averses sont restées sur place pendant deux heures. Aujourd’hui, on peut avoir de fortes averses orageuses, mais elles vont bouger rapidement. Et pour demain, ce sera la même chose: risque d’averses orageuses, mais grâce au vent, le risque d’avoir des cumuls problématiques n’est pas très important.»

Du côté de l’IRM, l’expert explique que l’on ne chôme pas: «On a été en réunion, samedi, chaque heure, avec les spécialistes, les hydrologues du Service Public Wallonie. On était aussi en contact avec les gouverneurs: chaque heure, on voit sur le radar quand il y a de fortes averses orageuses. Et puis on essaie d’extrapoler leur trajectoire. Ça fonctionne assez bien, mais il y a des problèmes quand les averses se développent d’un coup sur un endroit et qu’elles y restent: les modèles de prévision ne savent pas l’anticiper exactement par commune. À ce moment-là, on est en retard, c’est un défi de la science, on y travaille à l’IRM, mais ça ne se règle pas d’un jour à l’autre.»

À partir de mercredi, la météo devrait en tout cas être moins capricieuse qu’elle a pu l’être ces derniers jours.