Coincée au premier étage de sa maison à Chaudfontaine, Marie-Laure appelle à l’aide

À Chaudfontaine, une famille coincée dans sa maison voit le niveau de l’eau monter inlassablement.

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À Chaudfontaine, Marie-Laure (30 ans) et ses beaux-enfants, Noah (16 ans) et Clara (14 ans), sont coincés dans leur maison de la rue des Thermes. «L’eau a atteint le plafond du rez-de-chaussée et monte l’escalier au rythme de 1 marche par heure», témoigne, ce jeudi matin, Marylène, la maman de Marie-Laure. «Je suis en contact avec ma fille par gsm mais son gsm n’a presque plus de batterie et elle ne peut pas le recharger car elle n’a plus d’électricité. Dans le jardin en pente, une voiture flotte: elle a peur qu’avec les flots, elle ne vienne percuter la maison ou le toit et n’ouvre une brèche… À l’intérieur, ma fille et les deux ados commencent à avoir des nausées car l’eau qui monte est mélangée à du mazout et ça sent mauvais. J’espère que les secours vont enfin arriver car ils n’ont rien à manger».

Marylène est effrayée de voir combien les riverains sont livrés à eux-mêmes, dans cette catastrophe. «Ma fille et moi avons tenté de contacter les secours, personne ne répond! Commune, pompier, 112, 1722, bourgmestre…, personne ne décroche. Ça a duré toute la nuit. À la TV, on disait qu’on allait évacuer les gens durant la nuit mais non, rien ne s’est passé. Les courants étaient trop forts visiblement».

«Terrible de se sentir aussi seuls»

Marylène a finalement fait appel à une ancienne consœur journaliste de Sudpresse, qui lui a trouvé un numéro à appeler sur Chaudfontaine. «Mais imaginez seulement le drame pour les personnes isolées, ou qui ne savent pas lire… C’est dramatique d’avoir des numéros de secours qui ne répondent pas. Je n’en veux pas aux pompiers car ils sont tous fort occupés. Mais mettez-vous à la place des sinistrés, c’est terrible de se sentir aussi seuls…».

Sur le coup de 12h25, Marylène nous a donné des nouvelles: «Je viens d’avoir des nouvelles de ma fille, Marie-Laure, qui me dit qu’il y a trop d’eau. Elle ne voit pas comment on va les dégager par barque. Elle n’a que deux étages, elle va arriver à la limite de ce qu’elle peut faire. Après ce sont des vélux et elle ne verra plus rien du tout… À côté de chez elle, il y a une dame toute seule…»