Cette grosse erreur de Vandenbroucke va coûter plus de 10 millions € à la Belgique

Ce jeudi, «Het Laatste Nieuws» révèle que le gouvernement fédéral va devoir détruire pour l’équivalent de 10,7 millions d’euros de tests Covid-19 périmés et donc inutilisable. Ce gâchis aurait pu être évité si le ministre de la Santé avait su qu’un tel montant était en jeu. Mais Frank Vandenbroucke l’affirme, il n’en savait rien…

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Au mois d’octobre dernier, lors d’une conférence de presse, nos confrères de «Het Laatste Nieuws» avaient mis le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke dans une position délicate. Ceux-ci lui avaient demandé de réagir sur le fait que l’équivalent de 10,7 millions € de tests Covid-19 achetés par ses soins avaient périmé dans un entrepôt sans être utilisés. Le socialiste avait alors nié les faits, en expliquant que la perte n’était que de 498.000 euros et que le gâchis était donc à relativiser.

Un produit 390 fois plus cher que prévu

Mais quelques semaines plus tard, «HLN» a consulté une note interne du SPF Santé qui confirme que les montants sont différents de ceux annoncés par le ministre. Celui-ci a fini par s’excuser et admettre que les calculs de ses collaborateurs n’étaient pas corrects. Le SPF avait indiqué qu’un produit en particulier valait 4,9 euros par unité. La réalité, c’est que le produit en question coûtait 390 fois plus, soit 1.905 euros par unité. Cette grossière erreur fait donc grimper la perte d’argent à 10,7 millions d’euros. En période de crise, ça a du mal à passer. Nos confrères rapportent qu’il ne s’agit pas de la seule erreur dans les calculs du ministre, mais nous ne rentrerons pas dans le détail.

«Je trouve pour le moins fâcheux d’avoir livré des chiffres à ce point erronés. Ces mauvaises estimations sont dues à l’utilisation d’un prix unitaire erroné pour une certaine partie du matériel», regrette le ministre, qui parle d’une «erreur ponctuelle. Il promet qu’un nouvel inventaire des stocks dans les labos fédéraux va bientôt être effectué «avec des prix corrects», cette fois.

Un audit réclamé

Lorsqu’on lui a demandé si un audit du SPF Santé publique serait nécessaire, Vandenbroucke a décidé de ne pas répondre à la question. Mais il risque de ne pas avoir le choix, car la N-VA s’est engouffrée dans la brèche. «Nous le demandons déjà depuis un an. De trop nombreux manquements de ce type sont apparus ces derniers mois. Le ministre doit se rendre compte qu’il est confronté à un problème. Seul un audit peut apporter de la clarté», a estimé auprès de «HLN» la députée Kathleen Depoorter. Affaire à suivre, donc.

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