Après les intempéries, les Belges se serrent les coudes: «Les besoins sont évidents»

Très attachée à Mont-Saint-Guibert, le village dans lequel elle a toujours vécu, Barbara n’a pas hésité une seule seconde avant de se retrousser les manches pour venir en aide aux sinistrés de son quartier.

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(or)
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«La solidarité est importante à mes yeux et ça me semblait normal d’apporter mon aide dans des circonstances exceptionnelles comme celles-là», lance d’emblée Barbara depuis Mont-Saint-Guibert. «Il y a un groupe Facebook qui s’est créé, où les habitant émettent des demandes spécifiques. J’essaie d’y répondre quand je le peux.» Ainsi, ces derniers jours, Barbara a distribué des serviettes de bain, des torchons, des allonges électriques, des tongs… «Au-delà des demandes précises sur les réseaux sociaux, il y a aussi des besoins qui sont tout simplement évidents!»

Ainsi, depuis plusieurs jours, cette Guibertaine prête main-forte aux habitants de la rue Auguste Lannoye. Déblayer, trier, nettoyer, racler… Le travail ne manque pas dans les habitations dévastées. «J’ai la chance d’avoir été totalement épargnée. Mais si j’étais dans cette situation-là, j’aimerais pouvoir compter sur les autres», poursuit Barbara. «Ce sont des travaux tellement énormes auxquels font face les sinistrés. Il faut se soutenir. Pour moi, c’était inimaginable de rester sans rien faire.»

D’ailleurs, elle est loin d’être la seule dans cet état d’esprit. «On a aussi vu des gens débarquer de Nivelles. Ils ne connaissaient personne à Mont-Saint-Guibert mais voulaient simplement se rendre utiles. Et ça, je trouve ça extraordinaire.»

Au cœur de la catastrophe, cet élan de solidarité réconforte Barbara: «On voit que l’esprit de village n’est pas perdu», nous dit-elle. «Il est encore là. Il y a quand même encore, au fin fond des tripes des gens, des réflexes d’antan.» Des réflexes d’humanité, simplement.