Après le suicide de sa sœur soignante, elle est devenue bénévole dans un centre de vaccination pour une bonne raison

La sœur d’Annick, qui était soignante, a mis fin à ses jours durant le premier confinement. Aujourd’hui, Annick est bénévole dans un centre de vaccination et elle tient à adresser un message à la population.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Il y a un peu plus d’un an, lorsque la première vague de l’épidémie de coronavirus frappait de plein fouet la Belgique, de nombreux soignants se sont retrouvés submergés. C’est notamment le cas de Hilde. Cette Belge de 49 ans travaillait pour la Croix-Rouge dans un centre pour personnes handicapées. La perte de cinq résidents du virus en une semaine l’a malheureusement poussée à commettre l’irréparable le 1er juin 2020.

Une manière de rendre hommage à sa sœur soignante

Un an après le décès tragique de cette soignante, sa grande sœur, Annick, est bénévole dans le centre de vaccination de Hasselt. Pour elle, c’est une manière de rendre hommage à sa sœur et de faire passer un message.

«Tout le monde parle des victimes du coronavirus. Je lis les chiffres tous les jours. Ma sœur n’est pas incluse dans cela, alors que sa mort en est le résultat. Maintenant, nous voyons un point lumineux au bout de ce tunnel sans fin. Il y a un an, c’était complètement différent. Vous ne pouvez pas comparer cela. Il n’y avait pratiquement pas de masques faciaux. Il y avait de la peur, de l’incertitude, aucune perspective», se souvient la quinquagénaire.

Un appel à la vaccination pour faire diminuer la pression sur les hôpitaux

Aujourd’hui, elle encourage la population à se faire vacciner afin de diminuer la pression sur les hôpitaux et donc aussi sur tous les soignants et les soignantes. «En racontant son histoire, je vois une opportunité. Une chance de l’honorer, mais aussi une chance de convaincre les gens de la vaccination et de prendre soin les uns des autres. Si ma sœur n’était pas morte, je n’aurais jamais osé approcher les gens qui ne respectent pas les règles dans la rue. Maintenant oui. Non par colère, mais par respect pour toutes ces personnes qui travaillent dur depuis des mois. Qu’ils sentent enfin que la pression diminue», a expliqué Annick à HLN.