Alors que la situation épidémiologique se dégrade, se dirige-t-on vers un nouveau confinement?

Cela fait maintenant plusieurs semaines que les indicateurs du coronavirus continuent d’augmenter en Belgique. C’est aussi le cas chez certains de nos voisins, comme aux Pays-Bas qui devraient annoncer un léger confinement de trois semaines. Mais cette mesure est-elle aussi sur la table en Belgique?

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Non, selon Yves Van Laethem. Interrogé par Sudinfo, le virologue n’a pas jugé que cette mesure était nécessaire. «Il ne faut pas retraumatiser les gens. On devrait pouvoir s’en sortir sans passer par là», a-t-il indiqué.

Erika Vlieghe partage le même avis. Si elle déplore que les mesures aient été trop rapidement relâchées, elle pense qu’un nouveau confinement ne sera pas nécessaire. «Nous avons besoin d’une solution pour passer tout l’hiver, et pas seulement le mois de novembre. Le télétravail ne doit pas être facultatif, il doit être réel. Les masques dans les espaces intérieurs doivent devenir une habitude, même si vous avez déjà présenté le Covid Safe Ticket», explique-t-elle à Het Laatste Nieuws.

«De nombreuses mesures encore possibles»

«Avec les mesures actuelles, nous ne semblons pas être en mesure de faire baisser les chiffres», indique de son côté le professeur Geert Molenberghs. S’il concède qu’un confinement «peut aider à inverser la courbe», il ne plaide pas forcément pour cette mesure. «Entre la situation actuelle et un confinement, de nombreuses mesures sont encore possibles». Il souhaite cependant que les marchés de Noël ou autres gros événements du genre soient annulés, a-t-il dit sur les ondes de Radio 1 vendredi.

Margot Cloet, directrice déléguée de l’organisation de soins Zorgnet-Icuro, est la seule personne interrogée par Het Laatste Nieuws en faveur d’un nouveau confinement. «Appuyer temporairement sur le bouton pause dans les endroits où les gens se rassemblent, je pense aux discothèques, aux bars, aux événements… me semble raisonnable. Nous savons que ces mesures ‘du passé’ fonctionnent et c’est le moment de les reconsidérer», assure-t-elle.

«Ce serait une honte pour les personnes vaccinées», estime, de son côté, Dominique Benoit, chef des soins intensifs à l’UZ Gent. Ce dernier plaide plutôt pour l’obligation vaccinale car «cette vague aurait pu être évitée si tout le monde avait été vacciné».

Un comité de concertation le 19 novembre

À l’heure actuelle, un nouveau confinement n’est en tout cas pas à l’ordre du jour du prochain comité de concertation. Interrogé ce vendredi matin sur DH Radio, le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke a cependant concédé qu’il «faudra (prendre) des mesures qui sont à même de freiner rapidement la circulation du virus. Même si les vaccins protègent de façon très efficace contre la maladie grave, ils protègent moins contre la contamination.»