Que lire ce week-end? Voici trois BD à découvrir

Vous êtes à la recherche d’un peu de lecture pour ce week-end? Voici une petite sélection de trois bandes dessinées disponibles dans toutes les bonnes librairies.

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Rédaction en ligne
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«Un dernier soir à Pékin»

L’an passé, lorsque nous avons découvert l’auteur et dessinateur chinois Golo Zhao avec «La plus belle couleur du monde», nous sommes immédiatement tombés sous le charme. Cet été, il revient aux éditions Glénat avec un nouveau roman graphique intitulé «Un dernier soir à Pékin». Nous l’attendions et nous n’avons pas été déçus. La magie opère toujours autant. Au-delà de dessiner merveilleusement bien, Golo Zhao a ce don pour transmettre des émotions à travers ses récits. L’histoire se déroule dans les années 90 dans une ancienne petite ville du nord-ouest de la Chine. He Liu revient sur plusieurs épisodes de ses années à l’école avec du harcèlement, de l’amitié, des sentiments aussi. C’était déjà le cas avec «La plus belle couleur du monde» et c’est toujours aussi captivant de constater à quel point, même si les événements se déroulent à près de 10.000 km de chez nous, dans un pays totalement différent du nôtre, les histoires et les émotions transmises par Golo Zhao sont universelles. Et même si l’album fait 250 pages, on aurait aimé qu’il soit encore plus long tant les personnages sont attachants et l’histoire racontée est passionnante.

«Un dernier soir à Pékin», de Golo Zhao, éditions Glénat, 256 pages, 22,5 €

«Michel Vaillant – Cannonball»

Les années passent, les temps changent et Michel Vaillant est toujours là. Et depuis quelques années déjà, le pilote créé par Jean Graton s’adapte à sa génération. C’est ainsi que dans ce nouveau tome baptisé «Cannonball», on retrouve POG, le célèbre youtubeur automobile franco-belge qui a 1,19 million d’abonnés sur YouTube et 909.000 abonnés sur Instagram. Il est dessiné au volant de la Ferrari avec laquelle il vient de participer, dans la vraie vie, au Gumball 3000 en Amérique du Nord. Ce nouvel album emmène aussi les lecteurs de l’autre côté de l’Atlantique puisque Michel Vaillant a accepté l’invitation de POG de participer à une course traversant les États-Unis de la côte est à la côte ouest. Mais à quelques heures du départ, des individus semblent avoir saboté les voitures. Sans trop vous en dévoiler, cela va rendre la course encore un peu plus «explosive»! L’idée d’inviter POG va plaire à ses fans, les lecteurs historiques de Michel Vaillant risquent d’être un peu plus perplexes. Mais au final, ce n’est pas ça le plus gênant. Ce tome est clairement en dessous des deux derniers, les excellents Duels et Pikes Peak. Le scénario est moyennement emballant, digne d’un film d’action des années 90, et assez étonnamment, on ne retrouve pas vraiment dans «Cannonball» la passion automobile qui se dégage habituellement des Michel Vaillant. Dommage.

«Michel Vaillant – Saison 2 t.11: Cannonball», de Lapière, Bourgne et Marin, éditions Graton/Dupuis, 56 pages, 15,95 €

« SoW: Les Dieux Célestes »

À la base «Seeds of Wars» est un jeu de rôle. Mais l’an passé, Nicolas Nayaert, alias Blaede, a décidé d’aller plus loin en déclinant l’univers du jeu en bande dessinée. Après deux campagnes de financement participatif réussies sur Kickstarter (pour la version anglaise) et sur Ulule (pour la version francophone), le premier tome de la BD SoW (pour Seeds of Wars) est disponible. Pour cela, Blaede a créé sa propre maison d’édition, Kalopsia, et s’est associé à un dessinateur de talent, Bojan Vukić. Dans «Les dieux célestes», on suit le voyage de Bron et Mira, des jumeaux d’une espèce inconnue dotés de capacités extraordinaires. Alors qu’ils étaient chargés de protéger la princesse Philel, la jeune fille se fait enlever. Un long voyage, semé d’embûches, les attend pour la retrouver. En 50 pages, ce premier tome fait plus que planter le décor. Néanmoins, il faudra encore de nombreux tomes pour que SoW puisse déployer tout son univers. La première question qui vient à l’esprit est de savoir si on peut apprécier cette BD si on n’a jamais entendu parler du jeu de rôle? La réponse est oui, à 100%. Le récit s’adresse à tous les amateurs d’aventure médiévale et d’heroic fantasy. Cerise sur le gâteau, cela permet de soutenir une toute petite maison d’édition belge qui avec cet album se lance dans un ambitieux et incroyable projet. Mention spéciale pour le dessin coloré de Bojan Vukic qui fourmille de détails!

«SoW: Les Dieux Célestes», de Blaede et Vukic, éditions Kalopsia, 52 pages, 15,9 €