Wout van Aert crée l'exploit et remporte Milan-Sanremo

Le premier Monument cycliste de la saison, retardé de cinq mois en raison de la pandémie de coronavirus, est tombé dans l'escarcelle de Wout van Aert (Jumbo-Visma). Après 305 kilomètres de course, le Belge a remporté la 111e édition de Milan-Sanremo en prenant le meilleur sur le Français Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step), tenant du titre, dans un sprint à deux. C'est le premier Belge à s'imposer depuis Andrei Tchmil en 1999.
par
sebastien.paulus
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L'échappée du jour, partie en début de course, était constituée de sept coureurs, avec les Italiens Mattia Bais (Androni Giocattoli - Sidermec), Manuele Boaro (Astana), Fabio Mazzucco, Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF-Faizanè), Damiano Cima (Gazprom - RusVelo) et Marco Frapporti (Vini Zabù - KTM) ainsi que l'Espagnol Hector Carretero (Movistar).

Parfois cité parmi les favoris, l'Italien Matteo Trentin (CCC) a été victime d'une chute à 85 kilomètres de l'arrivée et a dû jeter l'éponge. Après 230 kilomètres, le Colle di Nava, nouvelle difficulté qui a fait son apparition à la suite de la modification du tracé, a vu le peloton passer la démultipliée.

Dernier fuyard, Boaro a finalement été repris à 35 kilomètres de l'arrivée, peu avant les deux derniers tremplins que sont la Cipressa et le Poggio. C'est d'ailleurs à ce moment qu'Alaphilippe a été victime d'un incident technique. Aidé par Tim Declercq, il a pu revenir sur la tête de course.

Une arrivée presque groupée

Lancé à toute allure dans le final, le peloton a vu Loïc Vliegen (Circus-Wanty Gobert) placer une attaque franche dès le pied de la Cipressa. Une fois le Liégeois repris, l'Italien Daniel Oss (BORA-hansgrohe) a lui aussi tenté sa chance, en vain. C'est groupé que le peloton a abordé le Poggio. Après plusieurs attaques, dont celle d'Aimé De Gendt (Circus-Wanty Gobert), c'est Alaphilippe qui a viré en tête à la mythique cabine téléphonique au sommet du Poggio.

Wout van Aert, vainqueur autoritaire samedi dernier sur les Strade Bianche, a fait la jonction dans la descente. Le duo, qui s'est bien entendu pour conserver son avance ténue, s'est joué la victoire au sprint. Plus véloce, Wout van Aert a signé la victoire la plus probante de sa carrière.