Wim Ballieu part à la conquête des festivals avec ses foodtrucks «Balls & Glory»

Wim Ballieu, l'homme derrière Balls & Glory, a le vent en poupe! L'été prochain, il ouvrira de nouvelles enseignes à Sint-Niklaas, Anvers et Malines. Ostende aussi aura droit à une summer beach house où son fameux plat de la gastronomie flamande sera au menu.
par
Pierre
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Ça roule pour les "boulettes farcies" et le paysage culinaire ne peut désormais plus faire sans les foodtrucks Balls & Glory. Mais, à quoi doivent-ils leur succès? Réponse: "C'est la combinaison idéale du slow food, fast served."

Quelle est la différence entre la culture alimentaire actuelle dans les festivals et celle d'avant?

"Grâce aux grands festivals comme Tomorrowland, manger est désormais bien davantage considéré comme faisant partie de l'expérience et pas comme un mal nécessaire. Avant, s'alimenter dans les festivals se limitait à un snack sur le pouce, mais aujourd'hui les festivaliers veulent manger un repas digne de ce nom aux qualités nutritives."

Quels sont les plats qui se vendent le plus sur les festivals?

"Incontestablement, la boulette farcie aux trois fromages avec une bonne portion de stoemp! C'est plutôt amusant vu qu'au départ, pour l'été, nous avions davantage déplacé notre focus des restaurants aux foodtrucks sur les festivals parce que nous pensions que personne n'aurait envie de stoemp. C'est donc totalement faux! Notre stoemp se vend comme des petits pains sur les festivals."

Qu'est-ce qui fait le succès des fastfoods gastronomiques?

"En soi, le concept n'est pas neuf. Les gens veulent manger à un prix plus ou moins raisonnable. Si vous pouvez rester sous les 20 euros et que vous savez quand même proposer une nourriture délicieuse avec une chouette expérience, vous êtes dans le bon. C'est la combinaison idéale du slow food, fast served."

Vous mettez l'accent sur les produits locaux. Comment cela se traduit-il dans la pratique?

"Avec Balls & Glory, nous accordons une énorme importance au bien-être des agriculteurs. Nous leur donnons un juste prix pour leurs porcs. L'alimentation des animaux doit être de préférence la plus locale et la plus durable possible. C'est ainsi que 60% minimum de leur alimentation doit provenir des alentours de la ferme et vous ne trouverez pas de soja, ni d'antibiotiques dans leurs mangeoires. Cette ligne, nous la suivons aussi avec nos producteurs de pommes de terre, de pommes et de légumes."

La demande de produits veggie continue inexorablement d'augmenter. Comment voyez-vous votre entreprise évoluer dans ce contexte?

"À côté de nos boulettes de viande farcies, nous proposons aussi des boulettes végétariennes au menu. Le principe est qu'elles doivent être délicieuses et saines et surtout ne pas être des imitations de boulettes de haché! Je crois très fort dans le flexitarisme, deux fois de la viande par semaine et c'est tout. À côté de cela, nous devons descendre de notre nuage d'avocat et de quinoa et oser réfléchir à un écosystème circulaire bénéfique pour notre planète. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour une cuisine flexitarienne, équilibrée et, surtout, locale."

Maren Vanhouche