Voici pourquoi les nouveaux variants vont faire partie de notre quotidien

Depuis quelques jours, le variant breton du coronavirus inquiète les experts parce qu'il n'est pas repéré par les tests PCR. Avant lui, ce sont les variants brésilien, sud-africain ou britannique qui ont alerté les autorités sanitaires. Pourtant, Yves Van Laethem et Herman Goossens expliquent qu'il ne faut pas s'étonner de ces mutations et que cela fera partie de notre quotidien ces deux prochaines années.
par
sebastien.paulus
Temps de lecture 2 min.

Ce mardi, Yves Van Laethem expliquait lors de sa traditionnelle conférence de presse qu'un variant breton du coronavirus semblait échapper à certains tests PCR, mais qu'il n'avait pas encore été détecté sur notre territoire. Plusieurs personnes qui présentaient des symptômes de la Covid-19 ont été testées négatives à la suite de tests. Seul un séquençage du génome a permis de déterminer qu'il s'agissait bien du coronavirus, mais donc d'une nouvelle souche.

Les experts relativisent

Yves Van Laethem a toutefois tenu à relativiser, expliquant qu'il était tout à fait normal que des variants "naissent sans cesse dans toutes les parties du monde". Il est vrai que certains variants font l'objet d'une plus grande attention que d'autres, soit parce qu'ils sont plus transmissibles, comme le variant anglais, soit parce qu'ils sont agressifs, ou encore parce qu'ils pourraient passer sous le radar de nos moyens diagnostics.

Pas de panique pour autant, il suffit d'effectuer d'autres dépistages, comme le précise le porte-parole fédéral de la lutte contre le coronavirus: "Il faudra donc revérifier ce qu'il en est dans les tests employés en Belgique et si nécessaire améliorer la performance, en la modifiant, de tests comme la PCR, ce qui peut se faire relativement aisément."

Présents dans notre quotidien

Nos confrères du Nieuwsblad ont interrogé le microbiologiste de l'UAntwerpen Herman Goossens pour savoir s'il fallait s'attendre à d'autres variants à l'avenir. "C'est l'histoire de la pandémie pour les deux prochaines années", explique l'expert d'entrée de jeu.

Il précise que les tests en laboratoire auront une importance capital: "Nous découvrirons toutes sortes de variants et à chaque fois nous devrons voir comment cela se propage. Parfois, nous devrons ajuster les vaccins, parfois il s'avérera qu'ils offrent une protection suffisante."

Le microbiologiste se montre toutefois rassurant quant au développement de nouvelles mutations, qui sont tout ce qu'il y a de plus normal: "En soi, ce n'est pas dramatique : à un moment donné, nous aurons une telle vision que nous saurons quelles variantes se répandront, ou non."

Lire aussi: Un nouveau variant inquiète la France : il est indétectable par les tests PCR