Voici pourquoi la pandémie repart de plus belle en Belgique

Plusieurs facteurs permettent d'expliquer la hausse des nouveaux cas de coronavirus en Belgique.
par
Clement
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La tendance se dessinait depuis quelques semaines et elle s'est confirmée ses trois derniers jours. Les contaminations et les hospitalisations liées au coronavirus augmentent de nouveau à vitesse grand V, obligeant les autorités à probablement prendre de nouvelles mesures lors du comité de concertation de ce vendredi après-midi. Mais comment expliquer cette hausse rapide des indicateurs, alors que notre pays est resté sur un plateau durant de longues semaines ?

Variants et travail

Une première réponse à cette question est à chercher du côté des nouveaux variants, notamment du variant britannique qui représente désormais entre 70% et 75% des contaminations dans notre pays. Or, plusieurs études ont prouvé que ce variant était plus contagieux. "Le fait que le variant britannique devienne dominant en Belgique peut également expliquer en partie l'augmentation rapide du nombre de patients en soins intensifs", expliquait Marc Van Ranst dans les colonnes du Vif le 17 mars dernier.

Autre facteur important, la diminution du respect de l'obligation du télétravail. Cela fait maintenant plusieurs semaines que cette question inquiète les experts et on comprend mieux pourquoi aujourd'hui. D'après les autorités, 40% des foyers de contaminations ont lieu sur le lieu de travail. Et ce pourcentage est en hausse constante. "C'est un effort de chacun, mais l'obligation de télétravail est encore nécessaire", rappelait mercredi le ministre de l'Emploi Pierre-Yves Dermagne.

"La frontière est une passoire"

Un troisième élément de réponse est à chercher du côté de la population. Cela fait maintenant plus d'un an que nous vivons avec des mesures plus ou moins liberticides et un certain ras-le-bol s'est installé chez une partie de la population.

Les journaux du groupe Sudpresse pointent également un quatrième facteur, moins médiatisé: "les interactions avec nos voisins". Alors que la situation épidémiologique est plus inquiétante en France, de nombreux Français traversent la frontière pour profiter de nos centres commerciaux fermés chez eux. Et des Belges se rendent en France pour leurs courses alimentaires ! "La frontière est une passoire, un gruyère", indique d'ailleurs à Sudpresse le porte-parole interfédéral Yves Van Laethem. Sur la carte interactive de Sciensano, on peut en effet voir que plusieurs villes frontalières, dont Chimay, Houyet, ou encore Hastière, présentent un des plus grands taux d'incidence du pays.

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