Vers une adaptation du code couleurs dans les écoles ?

Face à la résurgence des contaminations au coronavirus en Belgique, les ministres de l'Education des trois Communautés se sont concertés mardi pour discuter d'une adaptation du régime de codes couleurs appliqué depuis la rentrée de septembre dans l'ensemble des écoles du pays, a indiqué mardi la ministre francophone de l'Education, Caroline Désir (PS).
par
oriane.renette
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A la suite des décisions du Comité de concertation la semaine dernière, diverses concertations ont été lancées avec les experts sanitaires, entre ministres de l'Education ainsi qu'avec les acteurs de l'école pour étudier une éventuelle adaptation des scénarios sanitaires appliqués dans les écoles.

Mi-août, les trois ministres de l'Education du pays s'étaient accordés sur un régime commun de codes couleurs (vert, jaune, orange et rouge) déterminant les mesures de sécurité à adopter dans les écoles en fonction de l'évolution de la pandémie.

Sur cette base, depuis la rentrée de septembre, l'ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont en code jaune (appliqué en cas de propagation "limitée" du virus), lequel prévoit un enseignement en présentiel pour tous les élèves de primaire et de secondaire cinq jours par semaine moyennant certaines mesures (port du masque en secondaire, désinfection régulière des mains,...).

Les écoles de Flandre en orange

La semaine passée, la ministre Désir avait décidé, en concertation avec les acteurs de l'école, de maintenir ce code jaune en FWB afin de garantir un maximum d'enseignement en présentiel, tout en décidant de prolonger le congé de la Toussaint de deux jours, jusqu'à l'Armistice.

Lundi soir, face à la dégradation sanitaire, le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA) a toutefois décidé de faire passer l'ensemble des écoles de Flandre en code orange (propagation "systématique" du virus) d'ici les vacances de Toussaint au plus tard.

L'enseignement présentiel restera bien la règle au nord du pays, mais les écoles auront toutefois la possibilité de prévoir des cours à distance dès la 3e secondaire à condition que tous les élèves puissent y participer.

Des concertations ce mercredi

En Fédération, les réflexions sont toujours en cours. La ministre Caroline Désir doit d'ailleurs s'entretenir ce mercredi dès 9h00 avec les acteurs de l'école francophone.

"Les adaptations qu'on envisage viseraient à mieux faire correspondre les protocoles aux réalités sanitaires et aux données observées quant aux risques de contamination, tout en s'inscrivant dans l'objectif de garantir un maximum (d'enseignements) en présentiel dans des conditions de sécurité optimale", a-t-elle expliqué mardi devant le Parlement.

Dans cette optique, certaines mesures sanitaires actuellement en place dans les écoles pourraient être renforcées, notamment celles concernant le port du masque lors des récréations, en salle des professeurs, etc. L'usage des cantines scolaires est aussi mis en discussion.

La discussion doit aussi servir à baliser les modalités d'organisation des cours à distance.

L'apprentissage perturbé dans plusieurs écoles

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte plus de 800.000 élèves, et quelque 100.000 enseignants.

Même si le nombre d'enfants et d'enseignants malades est relativement faible, la pandémie a toutefois perturbé le bon fonctionnement de plusieurs écoles, avec notamment la mise en quarantaine de centaines d'enseignants.

Pour permettre aux équipes pédagogiques d'aborder au mieux la fin de l'année 2020, le congé de Toussaint a été prolongé de deux jours, jusqu'au 11 novembre inclus.

Quelles solutions de garde ?

Pour les parents qui ne pourront s'occuper de leurs enfants ces deux jours, des garderies devraient être prévues. Celles-ci seront assurées via les coordinateurs ATL (Accueil Temps Libre) dans les écoles, ou à défaut par les services communaux eux-mêmes.

Ces services de garderie ne seront toutefois accessibles qu'aux parents qui ne disposent d'aucune solution de garde pour ces deux jours.

"Les parents sont donc invités à trouver des solutions de garde, à l'exception bien sûr de solutions impliquant des personnes à risques (grands-parents par exemple, ndlr) bien sûr. Le but, c'est d'éviter d'avoir un grand nombre d'enfants en garderie", insiste la ministre Désir.