Valtteri Bottas se confie : « J'ai encore une chance de me battre pour le titre »

Quelques jours avant sa victoire au Grand Prix de Suzuka, Metro a rencontré Valtteri Bottas. Actuellement deuxième au championnat du monde de F1, le pilote finlandais a évoqué son début de saison canon, ses tests en rallye et les difficultés de sa vie de pilote.
par
ThomasW
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Après avoir traversé une période plus compliquée en milieu de saison, Valtteri Bottas enchaîne les bons résultats. Entre le GP de Sotchi où il est monté sur deuxième marche du podium derrière Lewis Hamilton et le GP de Suzuka qu'il a remporté devant Sebastian Vettel, Valtteri Bottas était de passage au Mercedes-Benz World, à une trentaine de kilomètres de Londres, où il a accordé une interview à Metro.

Behrouz MEHRI / AFP

Souriant, disponible et sympathique, le pilote Finlandais de 30 ans s'est montré nettement plus timide et réservé que son coéquipier Lewis Hamilton. Comme tous les pilotes de Formule 1, il rêve de devenir un jour champion du monde. Il est néanmoins conscient qu'en étant dans la même écurie que le quintuple champion du monde, c'est un rêve qui va être compliqué pour lui. Rencontre avec un pilote qui, dans l'ombre de Lewis Hamilton, continue de croire en son infime chance de se battre pour le titre cette année mais qui attend surtout la saison prochaine avec une impatience non dissimulée.

 

Entre la Russie et le Japon, vous êtes rentré quelques jours chez vous, à Monaco. Comment était votre séjour ?

Très bien. C'est toujours l'été là-bas. Il faisait 22 degrés. J'adore faire du vélo et c'est un endroit parfait pour s'évader et pour pédaler, au milieu des montagnes. Je m'entraîne beaucoup, pendant au moins 8 heures quatre jours par semaine.

Vous avez connu un excellent début de saison. Ensuite, c'est devenu un peu plus compliqué. Comment expliquez-vous cela ?

Le départ était évidemment très bon. Ensuite, il y a eu quelques courses où j'ai fait des erreurs qui ont rendu plus difficile le fait de réussir une bonne course. Il y a aussi eu des Grands Prix que j'aurais définitivement dû remporter en partant depuis la pole position. Avant la pause d'été, il y a eu des courses où j'ai aussi été vraiment malchanceux. Donc oui, les choses ne se sont passées comme je l'aurais voulu. Pourtant, dans la voiture, j'ai toujours le même feeling qu'au début de l'année.  Il faut dire que Lewis est également toujours très performant, il n'est donc jamais facile de le battre. Et maintenant, il y a également deux autres équipes qui sont revenues à un bon niveau. La lutte est donc intense.

Quel est votre objectif pour la fin de la saison ?

Je veux décrocher quelques victoires et puis, qui sait, si j'ai de la chance, j'aurai peut-être encore une chance de me battre pour le titre. Je dois juste me concentrer sur moi-même et sur mes performances. La saison prochaine, ce sera l'occasion de prendre un nouveau départ. C'est une nouvelle excellente opportunité à saisir pour moi.

ATTILA KISBENEDEK / AFP

Cet été, vous avez fait des tests en WRC. Comment c'était ? Après la F1, pouvez-vous imaginer une carrière de pilote de rallye ?

C'était très amusant ! J'ai fait une journée avec Ford et une journée avec Citroën. J'ai vraiment bien aimé mais je sais que c'est super difficile de passer d'un sport à l'autre comme ça. Les pilotes qui sont en WRC ont beaucoup d'expérience et ils roulent depuis leur plus jeune âge. Je connais le défi à relever. Mais nous verrons. Je ne dis jamais « jamais ». Peut-être un jour quand j'aurai plus de temps. Je peux m'imaginer être un pilote de rallye dans le futur mais pas encore maintenant !

L'année prochaine, il y a aura 22 GP. C'est le plus grand nombre dans l'histoire de la F1. Quel est votre ressenti par rapport à ça ?

C'est beaucoup mais c'est seulement un de plus que cette année. Je pense que ça reste gérable même si ça commence à devenir difficile d'un point de vue logistique ainsi que pour toutes les personnes qui voyagent et qui travaillent avec nous chaque week-end de course. De toute évidence, nous allons être très occupés. Quand vous savez ce qu'une seule course demande comme énergie et logistique, vous savez qu'à un moment donné, il y aura une limite. Mais je pense que tout ira bien et que ça sera sympa d'avoir une course en plus l'an prochain !

Quel est l'aspect le plus difficile dans votre vie de pilote ?

C'est probablement d'être capable de rester concentré sur les choses qui sont vraiment importantes. Et quand vous êtes pilote, la seule chose qui compte c'est votre propre performance quand vous êtes dans la voiture mais aussi en dehors de la voiture avec l'équipe.  Mais dans ce sport, il y a beaucoup de choses qui viennent perturber cela. Les week-ends de Grand Prix peuvent être vraiment très chargés. Il faut aller d'un endroit à l'autre, il y a beaucoup de conférences de presse et différents types d'événements.  Il faut donc rester concentré et se rappeler que la seule chose qui compte, c'est de conduire la voiture le plus rapidement possible. Il faut donc garder ça en tête et ne pas penser aux choses qui viennent perturber cela. Je dirais que c'est la chose la plus difficile dans ma vie de pilote.

Je viens aussi d'un petit village en Finlande et le fait d'être relativement connu n'est pas toujours facile à vivre. Je reçois également beaucoup de messages sur les réseaux sociaux. Il y a ceux des vrais fans qui me soutiennent. Mais évidemment, je ne peux pas éviter des messages négatifs même si j'essaie de ne pas les regarder.

GERARD JULIEN / AFP

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière ?

Ma première victoire ! (NDLR : en Russie en 2017) Franchir la ligne d'arrivée en première position, c'est la meilleure des sensations.

Thomas Wallemacq