Une statue de Donald Trump nu vendue aux enchères

Après l'exposition d'une statue représentant Donald Trump nu sur Union Square à New York, une autre va cette fois-ci être vendue aux enchères.
par
Laura
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Avec son ventre bedonnant et rose saumon, ses varices, son rictus et ses attributs masculins peu impressionnants, ce n'est pas vraiment le David de Michel-Ange. Mais les fans de Donald Trump peuvent pour quelques milliers de dollars décorer leur jardin - ou faire peur aux voleurs - avec une statue dénudée du magnat de l'immobilier et candidat républicain à la présidentielle américaine.

Cinq statues à travers les Etats-Unis

La maison de ventes Julien's à Beverly Hills a annoncé mercredi que la sculpture grandeur nature sera mise aux enchères le 22 octobre, pour une valeur estimée entre 10.000 et 20.000 dollars. Cette oeuvre du collectif anarchiste d'artistes californien Indecline avait dévoilé la statue, accompagnée d'une mention gravée "L'empereur n'a pas de couilles", sur Hollywood Boulevard à la mi-août. Quatre autres avatars identiques de Trump nus étaient apparus à New York, San Francisco, Seattle et dans l'Ohio, mais tous avaient été confisqués ou détruits, les autorités faisant état de réglementations interdisant "d'ériger quoi que ce soit de non autorisé dans les parcs municipaux, quelle que soit sa taille".

Symbole d'art contestataire

La galerie de Los Angeles La Luz de Jesus Gallery avait pris la seule statue rescapée dans son enceinte d'exposition (pour la joie de ses visiteurs qui se sont précipités pour y faire des selfies) avant que les autorités ne s'en emparent. "Cette statue est rapidement devenue un symbole d'art protestataire et a fait l'objet d'une couverture médiatique internationale lorsqu'une galerie a refusé de la cacher ou de la censurer, choisissant à l'inverse de l'exposer", souligne Julien's dans son communiqué.

Pour la bonne cause

Il ajoute qu'une partie des revenus de la vente sera allouée au National Immigration Forum, une association de défense des immigrants. Trump a été accusé d'attiser le sentiment anti-immigrants en accusant les Mexicains d'être des violeurs et des criminels, promettant de construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique et d'expulser 11 millions de sans-papiers des Etats-Unis, avant d'adoucir son discours ces derniers jours.