Une semaine de 4 jours pour certains fonctionnaires wallons

Le ministre wallon de la Fonction publique, Christophe Lacroix (PS), soumettra aux syndicats un projet de convention sectorielle proposant une semaine de quatre jours pour certains fonctionnaires, selon Le Soir et la RTBF.
par
Pierre
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M. Lacroix a obtenu un mandat du gouvernement wallon pour soumettre aux syndicats un projet de convention sectorielle comprenant une revalorisation des rémunérations pour les salaires les plus faibles et la mise en place d'une réduction du temps de travail pour les fonctionnaires de 60 ans et plus qui occupent des métiers dits «pénibles», comme les ouvriers, chauffeurs, nettoyeuses, éclusiers. Plus de 370 travailleurs seraient concernés dès 2017, et leur 1/5 temps non presté sera en grand partie compensé par de nouveaux engagements.

Lutter contre l'absentéisme

La disposition viserait avant tout à lutter contre l'absentéisme dans la fonction publique. «On constate que l'absentéisme pour raisons médicales explose au-delà de 45 ans», explique Christophe Lacroix.

Par ailleurs, le gouvernement wallon veut supprimer le niveau barémique le plus bas dans l'administration, qui concerne 1.200 agents. Ceux-ci toucheront au minimum 30 € net par mois en plus, mais l'augmentation pourrait même atteindre 150 voire 250 € en fonction du parcours professionnel des personnes.

"Un écran de fumée"

Ecolo a jugé positive cette annonce. «Nous espérons qu'il s'agisse d'une première étape», avant une extension de la mesure, a commenté le chef de groupe Ecolo au parlement wallon, Stéphane Hazée.

Par contre, le MR a vu dans ce projet «un écran de fumée» par rapport à des réformes plus structurelles qui tardent à être menées. Cette mesure «dissimule les retards pris sur la réforme fiscale et une réforme plus structurelle de la Fonction publique», a affirmé le chef de groupe MR au parlement wallon, Pierre-Yves Jeholet. Elle n'est à ses yeux que «symbolique», car elle ne touchera que quelques centaines de fonctionnaires, alors qu'il existe «un vrai malaise dans la Fonction publique».

Ph. Belga / Laurie Dieffembacq