Une nouvelle fresque déchaîne les passions à Bruxelles

Après le pénis et l'anus apparus sur des façades de Saint-Gilles et de Bruxelles, une nouvelle fresque suscite le débat dans la capitale.
par
Nicolas
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Une peinture représentant un jeune garçon maintenu de force au sol avec à côté de lui une main le menaçant d'un couteau a ainsi été découvert sur un mur d'une maison le long du canal à proximité de la Porte de Flandre.

Belga / N. Maeterlinck

Apparemment reproduit du tableau du Caravage «Le sacrifice d'Isaac», cet extrait assez violent, questionne le rôle des autorités communales à l'égard de telles expressions artistiques dans l'espace public. Le bourgmestre de Bruxelles-Ville Yvan Mayeur évoquait la prudence quant au traitement du dossier. «Nous sommes très tolérants mais dans ce cas-ci, même si ce n'était peut-être pas la volonté de l'artiste, la fresque appelle à la violence. Dans le contexte actuel, on se doit d'être prudents», a-t-il confié à nos confrères du site du Soir.

Pas de suppression a priori

La Ville de Bruxelles n'interviendra pour la faire couvrir ou l'effacer, que si cela donne lieu à des tensions entre les communautés, mais elle n'agira pas dans ce sens a priori, a affirmé dimanche le bourgmestre de la Ville Yvan Mayeur, interrogé sur ses intentions à ce propos.

La fresque dont il est question a été réalisée sur le mur latéral aveugle d'un immeuble située non loin de la Porte de Flandre, le long du canal, à Bruxelles. Elle représente une main, armée d'un couteau, prête à égorger une personne mais retenue par une autre main.

«Le caractère artistique de la fresque est incontestable, tout comme la référence au sacrifice d'Isaac. Il s'agit d'un gros plan du tableau de l'artiste italien Le Caravage», a commenté le bourgmestre de la Ville de Bruxelles.

«Mais ce gros plan peut être mal vécu ou mal interprété. Si cela donne lieu à des tensions entre communautés, alors nous demanderons de la couvrir ou de l'effacer», a ajouté Yvan Mayeur.

Il n'y aura donc a priori pas d'intervention de la Ville «mais nous restons vigilants». «Ce sont plutôt les risques de troubles à l'ordre public qui doivent être appréciés dans ce contexte», a-t-il encore dit.