Une mère dévoile les messages de harcèlement reçus par son fils pour la rentrée

Une mère de famille a dévoilé sur Facebook les messages de haine que son fils de 12 ans, victime de harcèlement scolaire, avait reçus la veille de la rentrée.
par
ThomasW
Temps de lecture 3 min.

Ce sont des mots qui font froid dans le dos. Ce dimanche 1 septembre, la veille de la rentrée scolaire, Yamina Messadaoui a rendu public sur Facebook un message privé que son fils venait de recevoir via le réseau social Instagram. Les mots de cet adolescent sont très durs.

 

"Hey petite merde, tu te souviens de moi ?"

« Hey petite merde, tu te souviens de moi ? Mercredi, je vais t'exploser par terre comme on écrase une merde. Et si tu dis à quelqu'un ce que je t'ai dit, je te jure que toute la classe va être sur ton dos. Je m'en occuperai, t'inquiète », écrit le harceleur. Dans un troisième message, il assène une série d'insultes et termine en écrivant : « Et surtout t'as intérêt à me les donner mes 20 € sinon t'es mort ! ».

Furieuse de découvrir ce message, la maman l'a publié sur Facebook en écrivant : « Voilà ce que mon fils reçoit la veille de la reprise de l'école. Des petits cons, ou surtout un petit con qui l'a harcelé toute l'année de sa 5e. Et a priori il va ré-attaquer et personne ne réagit. Ras-le-bol. »

 

Un ras-le-bol partagé en masse sur Facebook

La mère de famille a reçu un soutien inattendu sur Facebook où son message a déjà été partagé plus de 50.000 fois. Grâce à ces milliers de partages, Yamina a été reçue mardi par le directeur de l'école. L'établissement a promis de changer les enfants de classe en indiquant que le reste était de l'ordre du pénal. Une mesure jugée insuffisante par la mère de famille qui a décidé de ne pas mettre son fils à l'école durant les premiers jours de la rentrée et de déposer plainte à la gendarmerie.

 

"Personne ne voulait agir"

« Il a fallu attendre que les médias parlent de mon histoire pour que tout le monde bouge. Avant que je fasse part de ces horreurs sur Facebook, personne ne voulait agir. Le garçon en question avait commencé son harcèlement bien en amont. Je suis allée porter plainte deux fois contre lui au mois de juillet. Les gendarmes de la brigade de Solesmes (Hauts-de-France) ne m'ont pas prise au sérieux », a raconté la maman au Huffington Post.

Avant la médiatisation de l'affaire, elle a notamment été marquée par une réflexion des gendarmes. « Vous croyez qu'un enfant de douze ans est responsable de ses actes? Vous croyez qu'il sera jugé comme un adulte de 18 ans? », lui ont-ils répondu.