Un sosie de Bernie Sanders et fervent supporter du sénateur démocrate

Il a la tête de Bernie Sanders, les idées politiques de Bernie Sanders et presque l'âge du candidat à l'investiture démocrate, mais ce n'est pas Bernie Sanders.
par
oriane.renette
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Sosie d'un des élus les plus célèbres des Etats-Unis, Jeff Jones, 77 ans, est un guitariste classique à la retraite qui vit à Los Angeles, où il contribue encore parfois à des musiques de film. Et depuis des années, on le prend fréquemment pour Bernie Sanders, dans la file d'attente à la banque ou au marché, où on l'interpelle pour lui demander s'il est bien le sénateur, "socialiste" autoproclamé.

Jeff Jones est même parfois obligé de jurer à ses interlocuteurs qu'il n'est pas le vrai Bernie Sanders. Pour éviter toute confusion, alors que les primaires démocrates faisaient rage en 2016, sa fille lui avait fait un sweat-shirt blanc frappé en lettres bleues et rouges de l'inscription "Je ne suis pas Bernie". Jeff Jones, rencontré récemment lors d'un meeting de campagne du sénateur Sanders à Santa Ana (70 km au nord de Los Angeles), ne se plaint pas de cette ressemblance.

"Fan de Bernie"

"Je suis un fan de Bernie. J'aime la direction dans laquelle il veut faire bouger les choses", affirme-t-il. "Il est très bon, il a toujours la même motivation", sourit le septuagénaire en entendant la foule acclamer son candidat, qui a été hospitalisé l'an dernier après un accident cardiaque. "Je suis content de voir que l'énergie est toujours là. J'ai eu un petit peu peur", avoue-t-il.

Jeff Jones assure ne pas cultiver sa ressemblance avec Bernie Sanders, simple "accident de la nature" selon lui. Et il ne veut pas non plus en tirer parti. "J'ai refusé des propositions d'incarner Bernie, de faire des photos. Ça doit servir les intérêts de Bernie, autrement, je ne veux pas être impliqué", explique-t-il.

Pour éviter de nuire à son candidat, M. Jones prend d'ailleurs soin d'éviter de trop apparaître à des événement électoraux, de peur d'affoler le dispositif de sécurité. Seulement quatre ou cinq meetings depuis les primaires de 2016, très tendues face à sa concurrente Hillary Clinton, dit-il.

C'est la raison pour laquelle il s'abstiendra de se rendre en personne dans un bureau de vote pour déposer son bulletin. Il l'enverra par la poste comme la loi électorale l'autorise en Californie.