Un sommelier électronique pour un happy hour high-tech

Du vin, de la bière, ou un cocktail? Quelle que soit votre préférence, le salon d'électronique CES de Las Vegas, qui refermait ses portes dimanche, avait une solution pour étancher votre soif.
par
Gaetan
Temps de lecture 3 min.

Dans une suite d'un hôtel de Las Vegas, le Français Tristan Capelier sert des cocktails avec son appareil de "mixologie" pour la maison Opn, conçu pour répondre à une tendance actuelle des consommateurs consistant à faire des fêtes chez eux plutôt que sortir dans des bars.

Une app pour commander

Sa machine fonctionne avec des alcools conditionnés dans une rangée de boîtes ayant la même taille que des livres, et synchronisées avec une application mobile qui aide les gens à sélectionner leurs cocktails et les guide dans la préparation.

Il faut encore couper soi-même les citrons et ajouter les jus de fruits ou l'eau pétillante. Mais le système communique automatiquement aux boîtes connectées la quantité exacte d'alcool à verser.

Début 2018

Opn est un produit du Breakthrough Innovation Group (BIG), une cellule d'innovation du groupe de spiritueux Pernod-Ricard, et a déjà été testé à Paris, Londres, Munich, Madrid et Moscou, avec des retours encourageants, selon Tristan Capelier. Il espère mettre l'appareil sur le marché en début d'année prochaine, en commençant par Paris où l'entreprise est basée.

Chez la startup française 10-vins, ce sont des verres de vin qui sont servis avec la "sommelière électronique" D-Vine. De gros tubes scellés contenant l'équivalent d'un verre de vin sont glissés dans le haut de la machine, qui se charge d'aérer le liquide et de le mettre à la bonne température afin de garantir que chaque cru est dégusté dans les conditions idéales.

"C'est comme un sommelier", indique l'un des fondateurs, Thibaut Jarrousse, pendant que la machine prépare un verre de Bordeaux. "Vous rentrez du travail, et vous avez un verre de vin parfait en une minute."

Vers une cave étendue

La première génération de la D-Vine, sortie l'an dernier, s'est écoulée à 500 exemplaires en moins de deux mois. "Nous avons été surpris parce que nous ne savions pas si vin et technologie, ça allait marcher en France, mais beaucoup de gens ont voulu avoir" la machine, commente Thibaut Jarousse.

La deuxième génération, qui était présentée au CES et devrait arriver sur le marché d'ici la fin d'année, dispose d'un écran tactile depuis lequel on peut obtenir des conseils sur quoi boire selon l'occasion ou des accords mets/vins, ou encore préparer une commande de nouveaux flacons.

Après le CES, qui s'achevait dimanche, les fondateurs de la startup ont prévu de se rendre dans les régions viticoles de Napa et Sonoma, près de San Francisco, afin d'explorer la possibilité d'ajouter des premiers crus californiens à leur catalogue, qui compte actuellement 35 références mais qu'ils ambitionnent de porter à une centaine.

Grand cru ou bière maison

Ailleurs sur le salon, PicoBrew propose un autre type de dégustation, avec des échantillons fabriqués avec son kit de bière à domicile. Le système comprend une machine de brassage à poser sur le comptoir de la cuisine pour brasser du houblon, du grain et d'autres ingrédients, ainsi que de petits fûts pour le stockage et la fermentation.

Comme 10-vins avec ses flacons de vins, PicoBrew obtient, en plus des ventes initiales de machines, des revenus récurrents en fournissant de petits sachets d'ingrédients pré-mesurés ("PicoPacks"). Chacun d'entre eux permet de brasser environ 5 litres de bière, et s'inspire de recettes de brasseries du monde entier avec lesquelles l'entreprise a passé des accords de licence.

Les utilisateurs peuvent aussi créer leurs propres recettes en ligne. PicoBrew prévoit de les laisser bientôt les publier et toucher des royalties sur les ventes de PicoPacks réalisées, selon son vice-président en charge du marketing, Donald Brewer.