Un plan d'action européen contre le trafic d'espèces

Avec 8 à 20 milliards € de bénéfices estimés par an, le trafic d'espèces sauvages est la quatrième activité illicite la plus lucrative au monde après le trafic de drogues, la traite d'êtres humains et le commerce des armes. L'Europe propose un plan d'action.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

La situation empire d'année en année, entraînant la disparition de certaines espèces. Et plus une espèce devient rare, plus le prix des produits liés à ces meurtres augmente, causant par là même l'intensification du massacre. Le commerce d'animaux sauvages est la deuxième cause d'extinction des espèces après la destruction de l'environnement.

Le Parlement européen, dans son texte voté ce jeudi, propose dès lors un plan d'action et demande des sanctions exemplaires pour lutter contre ce fléau.

Trois grands objectifs

Le texte comprend trois grands objectifs: la prévention du trafic et la lutte contre ses causes profondes, le renforcement et la mise en œuvre des règles existantes, et la coopération entre pays d'origine, de destination et de transit.

«Nous demandons entre autres que des sanctions lourdes soient prises sur le sol européen à l'encontre des trafiquants, ainsi que la mise en place d'un coordinateur européen de la lutte contre ce type de criminalité», indique Marc Tarabella, député PS en charge de la Protection des consommateurs. «Europol doit considérer cette activité comme une forme de crime organisé.Enfin, nous demandons une législation inspirée du modèle américain et dans laquelle il soit clairement mentionné que si un produit a été confectionné ou obtenu de manière illégale dans un pays, son caractère illégal poursuive l'objet aussi dans le pays de destination