Un carton jaune pour un crachat sur le terrain

Michel D'Hooghe, président de la Commission médicale de la FIFA, a évoqué au quotidien anglais The Telegraph la possibilité de brandir un carton jaune aux joueurs qui cracheront sur les terrains de football.
par
Pierre
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Selon les scientifiques, la salive pourrait rester plusieurs heures sur le terrain et ainsi constituer un vecteur de propagation du Covid-19.

Pour éviter cette propagation, la Commission médicale de la FIFA préconise donc d'avertir les joueurs.

"C'est une pratique courante dans le football et ce n'est pas très hygiénique", a déclaré le dirigeant belge. "Donc, quand nous allons reprendre le football, je pense que nous devrions éviter cela au maximum. La question est de savoir si cela sera possible. Ils peuvent peut-être donner un carton jaune."

"Une charge virale élevée"

Selon plusieurs virologues de l'Université de Cambridge, les crachats sur un terrain de football peuvent constituer un problème. Jane Greatorex a reconnu que la maladie pouvait être transmise par cette voie si quelqu'un avait une "charge virale élevée".

Pour s'assurer de la sécurité de tous les acteurs, la virologue affirme que tous les joueurs, le personnel et les officiels devraient être testés au coronavirus le matin du match et ne devraient être autorisés à entrer dans le stade uniquement en cas de test négatif.

"Il devrait aussi y avoir des contrôles de température et des tests réguliers car il y a eu des exemples d'échantillons de faible qualité montrant des faux négatif", a ponctué Jane Greatorex.

Michel D'Hooghe, ancien président du Club de Bruges, a ensuite abordé une potentielle reprise du football. "Si la saison 2020-2021 pouvait commencer fin août ou début septembre, je serais heureux", a ajouté le Belge de 74 ans, pour qui l'annulation des présentes saisons pourrait éviter une seconde vague de la pandémie.

Aux Pays-Bas et en France, les championnats ne reprendront pas alors que l'incertitude règne encore partout ailleurs. "Il faut être prudent. Mais je sais d'expérience que, quand il s'agit de santé et de finances dans le monde du football, les intérêts économiques prennent souvent le dessus. S'il y a bien un moment où la santé doit primer, c'est maintenant."