Un capteur de glucose inséré sous la peau pour la première fois en Belgique francophone

Un nouveau type de capteur de glucose est inséré pour la première fois sous la peau chez cinq patients atteints du diabète de type 1 en Belgique francophone, annonce l'hôpital Erasme mercredi.
par
Laura
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Ce capteur est totalement implanté sous la peau du patient pour une période de trois mois et fournit un suivi en continu de l'évolution de sa glycémie par l'intermédiaire de son smartphone.

6.4% de la population atteinte

Le diabète est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit plus suffisamment d'insuline ou quand le corps ne parvient plus à utiliser efficacement l'insuline qu'il produit, ce qui dérègle la concentration de sucre dans le sang (glycémie).

Le diabète de type 1 représente environ 10% des cas et apparaît le plus souvent pendant l'enfance. Il s'agit d'une maladie auto-immune lors de laquelle le système immunitaire produit des anticorps qui détruisent les cellules du pancréas qui produisent l'insuline. Cette maladie exige une administration quotidienne de l'hormone. Quelque 6,4% de la population est atteinte de diabète en Belgique, soit 723.000 personnes, selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le sujet (2016). Avec le temps, le diabète peut endommager le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs.

Informations en direct

Le nouveau système de capteur de glucose transmet au smartphone du patient l'évolution de la glycémie 24h sur 24 et envoie des alarmes visuelles et auditives en cas de baisse ou de hausse dangereuse du taux de glycémie. Un transmetteur collé sur la peau vibre également pour alerter du danger si l'appareil n'est pas à proximité.

Alors qu'un capteur classique doit être changé toutes les deux semaines, le nouveau système peut fonctionner pendant 90 jours. Il est installé à l'hôpital de jour sous anesthésie locale.

Mais cette avancée a un coût, 3.800 euros par patient et par an, qui n'est pas remboursée par la mutuelle. Quelques centres de référence en Belgique ont néanmoins été désignés par l'Inami pour offrir le remboursement de cette technologie à titre expérimental à des patients particulièrement à risque.