Un Belge aurait participé à la dissimulation des dangers potentiels du Roundup

L'entreprise Monsanto aurait fait appel à des scientifiques disposés à défendre le glyphosate. Un toxicologue belge est montré du doigt. 
par
Marie
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Selon des documents révélés par la justice californienne dans le cadre d'un procès contre la multinationale Monsanto, le géant américain de l'agro-chimie aurait fait rédiger des études scientifiques par ses propres services avant de solliciter des scientifiques reconnus pour qu'ils y apposent leur signature. L'objectif était d'empêcher l'interdiction du glyphosate, substance active de l'herbicide Roundup, le plus vendu au monde, et soupçonnée d'être cancérigène. Un spécialiste belge aurait joué un rôle crucial dans cette affaire, rapportent mardi De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Belang van Limburg.

Des mails rendus publics

Selon la justice américaine, des mails internes à l'entreprise montrent que Monsanto a fait appel à des scientifiques disposés à défendre le glyphosate. La multinationale aurait également rédigé elle-même des études qui auraient ensuite été co-signées par des spécialistes de renom. A cette fin, le toxicologue belge Mark Martens, cité dans les mails, aurait reçu pour mission en 1999 de soudoyer le professeur James Parry, en poste au Pays de Galles, afin qu'il rédige une étude positive sur le glyphosate.

Ces mails ont été rendus publics sur ordre de la justice américaine, en marge d'une action judiciaire engagée par des dizaines d'agriculteurs contre la multinationale. Monsanto, de son côté, a assuré n'avoir jamais rédigé des études elle-même et affirmé que ces mails avaient été sortis de leur contexte.

Mark Mertens, qui a quitté Monsanto en 2014 mais continue de travailler comme consultant pour des entreprises chimiques, n'a pas souhaité réagir.