Un 1/3 des diplomates russes à Stockholm sont des espions, selon le renseignement suédois

par
Laura
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Un tiers des diplomates russes en poste à Stockholm sont des espions, ont affirmé mercredi les services de Renseignement suédois. "Parmi le personnel diplomatique de l'ambassade de Russie, à peu près un tiers d'entre eux ne sont pas de vrais diplomates mais des agents des services secrets", a indiqué à la presse le responsable du contre-espionnage des services de Renseignement (Säpo), Wilhelm Unge. "C'est une constante, le nombre ne change pas avec les années", a-t-il dit.

Le service des renseignements extérieurs, le SVR, le service de renseignement militaire, le GRU, et le service fédéral de sécurité, le FSB, sont tous trois présents en Suède, a précisé M. Unge. Selon lui, les espions modernes ont "une très bonne formation, (ils sont) souvent un petit peu plus jeunes qu'ils ne l'étaient à l'époque soviétique, motivés, déterminés, à l'aise socialement et ils forment des réseaux". La présence russe en Suède, pays non-membre de l'OTAN, s'explique par la volonté d'obtenir des informations sur des technologies de pointe et pour préparer "des opérations militaires" contre le royaume, estime la Säpo.

Ces déclarations des services de renseignement interviennent alors que la Suède s'inquiète d'un renforcement des capacités militaires de la Russie. A l'automne, les militaires suédois avaient soupçonné l'incursion d'un possible sous-marin, identifié comme russe par l'opinion, dans les eaux au large de Stockholm, relançant le débat sur une adhésion à l'OTAN. Interrogé sur les similitudes entre les missions diplomatiques russe et américaine, M. Unge a refusé d'indiquer combien d'espions pourraient être en poste à l'ambassade des États-Unis à Stockholm.