Sept conseils avisés pour un kot plus clean et plus green

Désencombrer est la première étape pour garder un espace de vie agréable et propre sans faire trop d’efforts. C’est d’autant plus vital quand l’espace est rikiki. Ensuite, on prend l’habitude de ne faire entrer chez soi que l’essentiel, notamment, en adoptant des habitudes zéro déchet.

par
Lucie Hage
Temps de lecture 5 min.

Réaliser des économies en transformant sa façon de consommer tout en devenant plus écoresponsable, c’est faire des «écolonomies». Un combo gagnant, surtout pour les étudiants car désencombrer et pratiquer le zéro déchet, cela permet de gagner du temps. N’y aurait-il donc que des bons côtés? Mais oui! Cela nécessite seulement une pincée de volonté et une poignée de conseils avisés. On a demandé à Céline De Schryver, coach en «home organising» spécialisée dans le zéro déchet, de nous inspirer quelques commandements à respecter. Avec son concept Ecozy, Céline vient coacher les particuliers, les entreprises et les collectivités directement sur leur lieu de vie.

Ton brol tu trieras

On ne met que 20% de nos vêtements, rappelle la coach. La garde-robe est le premier lieu où sévir pour alléger son kot. Vous pouvez les vendre sur Vinted ou Marketplace ou encore les échanger avec des amis, ce qui permet en même temps de faire une petite teuf (avec des bières consignées, quelle question). Même chose avec les breloques. Sachez que Les Petits Riens prennent aussi les bijoux fantaisie. Vous pouvez espérer récupérer une dringuelle en amenant vos livres chez Pêle-Mêle et pour les bibelots, direction la donnerie ou le Troc International le plus proche.

Ton frigo tu organiseras

N’oubliez pas qu’un frigo, ça se lave une fois par mois. Profitez-en pour jeter les denrées périmées et mettre en avant celles qui doivent être mangées rapidement car nous jetons encore beaucoup trop: en moyenne, 173 kg par an et par personne selon un rapport de l’UE. Faites de même avec les placards de la cuisine en mettant en évidence les paquets déjà ouverts. L’idéal pour jeter moins et pour éviter les déchets liés aux emballages plastique est d’acheter en vrac et de stocker les produits dans des bocaux transparents. Faire ses courses en vrac permet notamment d’éviter des dépenses superflues en se concentrant sur une liste de course essentielle tout en n’achetant que les quantités nécessaires. Adieu Doritos et Oreo! Bonjour fruits secs et granola-choco!

Consignée ta bière tu achèteras

En Belgique, nous avons la chance d’avoir une offre de bières consignées variée et ce dans la majorité des magasins. Faites de même avec les jus de fruits et l’eau. Vous économiserez rapidement quelques sacs-poubelles. On est d’accord, par contre, que c’est un peu lourd à transporter. Il existe des services de livraisons à vélo en ville, notamment à Bruxelles (Ding Dong, Gorillas, Frichti…).

Une gourde toujours sur toi tu auras

Investissez dans une bonne gourde en inox ou en verre. À nouveau, c’est économique et écologique. Si vous emportez votre lunch avec vous sous la forme d’une tartine ou d’un sandwich, ne l’emballez pas dans du plastique ou de l’alu mais choisissez des emballages réutilisables (comme ceux de la marque belge zéro déchet Flax&Stitch par exemple, que vous pouvez commander en ligne).

Avec tes petites mains tu feras

Jetez dès à présent tous les produits qui se trouvent dans votre salle de bain et que vous n’avez plus utilisés depuis un an. Gardez le strict minimum: déodorant, dentifrice, crème hydratante, savon solide et shampoing. Pareil avec les produits ménagers: un bon nettoie-tout, cela suffit. L’étape suivante, c’est d’essayer de les faire vous-même! De nouveau, vous pouvez organiser cela entre potes ou cokoteurs. Acheter les ingrédients en vrac revient moins cher et vous pourrez préparer de grosses quantités et ainsi gagner du temps. Les coopératives durables et partagées de «La Ressource» à Bruxelles, par exemple, proposent un large choix d’ingrédients en vrac de provenances les plus locales possibles.

Le matos rechargeable tu adopteras

Faites un tri dans vos bics, feutres et crayons et essayez de vous procurer du matériel de bonne qualité que vous pourrez recharger. Les bics et les porte-mine rechargeables existent (toujours). Même chose pour les piles. C’est plus cher à l’achat mais bien plus économique sur le long terme (et plus écologique. Serait-ce une écolonomie? Mais oui! Vous avez bien suivi!).

Les déchets organiques tu composteras

Composter les déchets organiques peut vous permettre d’économiser des sacs-poubelles et vous fournir du compost de qualité pour faire pousser la menthe en pot qui finira dans votre mojito. La boucle est bouclée! L’asbl Worms va tout vous expliquer. Sur www.wormsasbl.org, vous trouverez également une liste des composts de quartier si vous n’avez pas la possibilité de composter dans votre kot. Autres alternatives: le lombricompost ou le bokashi compost, que l’on peut installer à l’intérieur (promis, c’est sans mauvaises odeurs).

Vous avez mis en place un super kot zéro déchet? Vous avez envie d’inspirer d’autres étudiants? Envoyez un mail à metro@metromedia.be et nous viendrons vous rendre visite pour raconter ensuite votre projet dans les pages de votre quotidien préféré.

La règle des cinq R en mode étudiant

Pour un mode de consommation minimaliste, Béa Johnson, la Franco-américaine qui a popularisé le concept de zéro déchet, propose de toujours garder en tête de :

1. Refuser ce dont vous n’avez pas besoin (tracts, gobelets en plastique, bics publicitaires).

2. Réduire les achats (avez-vous vraiment besoin de cette paire de baskets ?)

3. Réutiliser ce qui peut l’être (ce sac de courses est encore très bien !).

4. Recycler ce qui ne peut être réutilisé (cette boîte de conserve fera un très joli pot à crayons).

5. Rendre à la terre (saviez-vous que cheveux et poils peuvent aussi se mettre au compost ? beurk…).