Sept Belges sur dix privilégient la voiture pour aller au travail

Sept Belges sur 10 optent pour la voiture pour leurs déplacements domicile-lieu de travail, ressort-il d'une enquête menée en juin dans plusieurs pays par le prestataire de services RH SD Worx, dans le cadre de laquelle 2.500 travailleurs ont été interrogés en Belgique. Les Belges ne sont cependant pas les plus mauvais élèves de la classe. La France et l'Allemagne enregistrent en effet de moins bons résultats. A l'inverse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni font mieux.
par
sebastien.paulus
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«En France et en Allemagne, la voiture est encore le moyen de transport privilégié pour se rendre au travail, et concerne respectivement 75% et 73% des travailleurs. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni enregistrent de meilleurs résultats, avec respectivement 62% et 66%», explique SD Worx. Les Belges se situent donc dans la moyenne.

Dans le royaume, plus de la moitié des travailleurs (55%) déclarent prendre leur propre voiture pour leurs déplacements du domicile vers leur lieu de travail, contre 65% en France et en Allemagne. «Il convient de souligner que les voitures de société en Belgique sont, pour plus de la moitié (8% au total), des voitures de fonction nécessaires par exemple pour rendre visite à des clients. Six pour cent des travailleurs indiquent avoir une voiture de société. Ce chiffre est plus élevé que dans les pays voisins», pointe SD Worx. Quant à l'option de la voiture partagée, elle rencontre peu de succès que ce soit en Belgique ou dans les pays voisins et n'enregistre nulle part plus de 3%.

Mêmes chiffres qu'en 2019

Ces chiffres ne démontrent pas de différences significatives par rapport à 2019 dans le royaume. «Cela signifie que le choix de la voiture (de société) et des transports en commun est resté pratiquement inchangé. L'effet coronavirus ne semble pas encore se faire sentir dans le choix du moyen de transport», relève le prestataire de services RH.

De manière générale, un quart des travailleurs belges interrogés disent ne vouloir en aucun cas échanger leur voiture, malgré les leviers existants. Près d'un travailleur sur trois (27%) est cependant ouvert aux alternatives durables si elles se révélaient aussi rapides. Un travailleur sur cinq déclare par ailleurs envisager les transports publics, si le service était meilleur.

Quelque 10% seraient également prêts à utiliser un vélo électrique ou une trottinette de l'employeur. D'autres (7%) se rendraient au travail à vélo en échange d'une indemnité vélo. En outre, 6% aimeraient utiliser les transports publics s'ils étaient entièrement payés par l'employeur et près de 6% disent être potentiellement intéressés par les voitures partagées. «Nouveau potentiel pour le budget mobilité fédéral: toutes ces solutions durables sont possibles dans le cadre du deuxième pilier de ce budget et bénéficient d'un traitement (para)fiscal très favorable», estime SD Worx.

Des disparités au niveau des régions

Il ressort par ailleurs de l'étude que des différences existent au niveau régional. À Bruxelles, l'utilisation des transports publics (29% train, 35% tram/bus/métro) prime ainsi et dépasse de peu l'utilisation de la voiture personnelle (29%). En Flandre et en Wallonie, le recours à la voiture personnelle est plus important (respectivement 54 et 70%). Les travailleurs flamands prennent aussi souvent le vélo (20% sur un vélo ordinaire et 10% sur un vélo électrique).

L'étude a été menée entre le 8 et le 26 juin 2020, sans prendre en compte les indépendants et les non-actifs. Les personnes qui ont été entièrement mises au chômage temporaire en raison du Covid-19 n'ont donc pas été reprises.