Renée Zellweger fait son retour dans Bridget Jones: "j'ai réalisé que ça m'avait manqué"

par
Laura
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Elle avait disparu de la circulation ces dernières années, mais cette fois elle est de retour. On parle de Brigdet Jones, la célibataire la plus maladroite du Royaume-Uni… mais aussi de Renée Zellweger, qui l'a incarnée en 2001 et en 2004 (‘L'Âge de Raison') et qui n'avait plus tourné de film… depuis 2010. Dans ce troisième volet, Bridget retrouve le flegmatique Mark Darcy (Colin Firth, of course), mais aussi un nouveau prétendant: Patrick Dempsey, alias Docteur Mamour dans ‘Grey's Anatomy'.

La popularité de Bridget Jones vient sans doute du fait que c'est un personnage complexe, et pas stéréotypé. Y a-t-il un train de caractère que vous lui enviez, et que vous aimeriez avoir?

Renée Zellweger: «Oh, bien sûr: son authenticité. C'est tellement fun de jouer quelqu'un de si ouvert, qui sait à la fois à rire d'elle-même et s'accepter telle qu'elle est… J'admire ça chez elle. Et puis elle a des rencards avec des types plutôt pas mal, ce qui est aussi assez enviable (rires)!»

Il y a six ans, vous avez décidé de faire une pause dans votre carrière. Qu'est-ce qui vous a amené à prendre cette décision?

«C'est juste que j'ai commencé à m'intéresser à d'autres choses, à avoir d'autres envies. Et comme vous le savez peut-être, ce boulot est un cycle continu. En général quand vous commencez le tournage d'un film, vous êtes encore en train de faire la promo du précédent: ça se chevauche, et il n'y a pas beaucoup de temps entre les projets pour s'intéresser à d'autres choses. Alors on se dit qu'on les fera l'an prochain, ou celui d'après… Et un beau jour, dix ans ont passé, et on n'a toujours rien fait. Je ne voulais pas que ça m'arrive. Donc j'ai décidé de prendre le temps pour m'y consacrer.»

Vous avez ressenti le besoin de vous éloigner de Hollywood?

«Toutes les expériences de tournage que j'ai faites m'ont énormément appris, mais à un moment j'ai senti que j'avais envie d'apprendre des choses qui n'avaient rien à voir avec la recherche d'un rôle, un personnage… Je voulais étendre mes connaissances au-delà du spectre d'Hollywood. Et j'avais envie d'un peu de normalité. Donc j'ai été chercher ailleurs, j'ai travaillé de l'autre côté de la caméra… Je pense que ça m'a apporté de nouvelles perspectives, une nouvelle vision sur les choses.»

Et comment avez-vous su qu'il était temps de revenir?

«Je ne suis pas sûre, c'était un processus graduel. Peu à peu, j'ai recommencé à regarder autour de moi, à lire des scénarios… j'ai réalisé que ça m'avait manqué. Donc retrouver la famille ‘Bridget Jones' était une belle façon de revenir, je pense.»

Alors, contente d'être de retour sous le feu des projecteurs?

«Je ne vois pas ça comme ça. Ce boulot, c'est aussi une expérience assez solitaire: sauf quelques rares exceptions à la fin de la journée vous ne voyez que vos collègues ou amis du boulot… Et comme j'ai la chance d'avoir de très bons amis sur ce plateau, reprendre le boulot pour moi tient davantage d'une expérience d'amitié. Être de retour, c'est retrouver toute cette famille, et faire ce travail ensemble.»

 

En quelques lignes

Elle ne fume plus, boit (un peu) moins, mais elle est toujours in love de Mark Darcy même si elle n'est pas sûre qu'il soit le père de son baby : Bridget Jones est de retour ! Avec un nouveau job (où elle est tyrannisée par la jeune génération) et aussi un nouveau mec plutôt joli (celles qui ont vu ‘Grey's Anatomy' savent). Mais quand la gueule de bois du lendemain rime avec un test de grossesse positif, la célibataire la plus gaffeuse du pays est incapable de dire qui est le père. Entre Mark et Jack, le cœur de Bridget balance… et le nôtre aussi. La récente avalanche de ‘sequels' inutiles (Independance Day, AbFab) nous avait quelque peu échaudés, mais hormis quelques soucis de rythme, ce troisième volet des aventures de Bridget s'avère un bon moment. La maladresse et la touche de politiquement incorrect qui rendent Bridget attachante sont toujours là, et s'ils ne sont pas toujours réussis, certains gags valent le détour (l'accouchement, Emma Thompson en gynéco…) Par ailleurs, film porte un parfum de modernité décomplexée plutôt bienvenue : faire des enfants à 40 ans, ne pas ne faire du tout, changer de look, faire un ménage à trois : Bridget, comme Renée, fait comme bon lui chante, et c'est une très bonne idée.

2/5