Reggae Geel prêt à accueillir Buju Banton

Il ne faut plus nécessairement se rendre à Geel pour s'offrir de bonnes vibes jamaïcaines! Les festivals qui se veulent dans l'air du temps se font un plaisir de programmer un peu de reggae, de dub ou de dancehall. Bien entendu, tout cela est positif, mail il manque souvent des ingrédients essentiels pour que ces musiques puissent s'épanouir pleinement.
par
Camille
Temps de lecture 4 min.

Après 40 éditions, Reggae Geel a toutes les variables sous contrôle: une affiche au top, un bel endroit pour le festival, le plus beau «dub-bos» de Flandre, des délicieux plats des Caraïbes et les festivaliers les plus chill. Vous y rencontrez un mix de fans de reggae et de dub de toutes les couleurs, des rois et des reines du dancehall jusqu'au bout des ongles, mais aussi des voisins curieux et des festivaliers lambda. Ces derniers ne savent d'ailleurs pas vraiment pourquoi après leur premier Reggae Geel ils ont continué à venir… C'est peut-être dû à la «Natural Mystic», qui plane sur le site depuis des années. Une fois que vous avez vraiment entendu et ressenti son rythme terrestre, entêtant, vous ne pouvez plus vous en passer!

Buju Banton

L'organisateur Kris Eelen n'avait qu'une seule mission pour cette édition 2019: attirer Buju Banton à Geel. L'homme est, après sept ans d'«exil» aux États-Unis, passés dans une prison suite à une condamnation pour trafic de drogue, à nouveau libre. Avec sa tournée «Long Walk to Freedom», il provoque depuis des scènes extatiques chez ses fans dans le monde entier. Je vous l'accorde, la comparaison de son sort avec celui de Nelson Mandela témoigne de son peu de modestie, mais cet artiste controversé à la voix de papier de verre est incontournable. Il clôturera la mainstage le samedi.

Rockers

Le jeudi soir, vous pourrez déjà vous échauffer un peu dans la tente «One Love», mais gardez des réserves! En effet, du vendredi soir au dimanche matin, une longue liste de légendes vivantes et de talents qui montent vont défiler à Geel.

Quel meilleur démarrage dès lors qu'avec les racines pures de The Congos, trio vocal céleste en ouverture le vendredi, épaulé par le groupe belge Pura Vida. Bondissez ensuite dans le «Bounce Dancehall» où les hôtes de Warrior Sound Int. invitent toute une bande de soundsystems, d'Anvers au Japon, afin d'amener la foule à la bonne température pour Kranium. Faites de temps en temps un saut au «18 Inch Corner» pour réfléchir avec Pablo Gad ou sur les sonorités hypnotiques de Kibir La Amlak. Vous clôturerez le vendredi avec le Live Show «Rockers». Les musiciens encore en vie du film culte légendaire de 1978 joueront en live toute la bande-son. «Rockers» n'a d'ailleurs rien à voir avec les cris stridents des guitares, mais fait référence à un style de reggae spécifique des années 70.

Partez en exploration le samedi et découvrez peut-être de nouvelles choses à la «Tallawah»-stage. Passez certainement aussi un peu de temps au «dub-bos», I Grade Dub y mixe ses dubs (remixes), qui seront envoyés par la suite via les impressionnants baffles de King Shiloh dans les arbres. Et vous pouvez le prendre au sens littéral.

Sur la mainstage se succéderont l'artiste Afro-fusion nigérien Burna Boy, l'autoproclamé «roi de la dancehall» Beenie Man et Buju Banton. Dans le «Bounce Dancehall», les vétérans David Rodigan et King Jammy, père du reggae digital, clôtureront la fête.

 

En pratique

Quand ?

Du jeudi 1er au samedi 3 août (pre-party le jeudi soir).

Où ?

Malosewaver, à Geel.

Comment s'y rendre ?

Vous pouvez rejoindre la gare de Geel en train. De là, des navettes gratuites vous emmènent toutes les 20 minutes vers le site du festival.

Tickets

Compter 65 € pour le pass vendredi et samedi soir, 35 € pour le vendredi soir, 45 € pour le samedi soir. Gratuit pour les enfants jusqu'à 12 ans.