Quelles nouvelles missions pour les agents de sécurité privée ?

Les agents des sociétés de sécurité privée voient leur missions élargies. Ils pourront apporter leur aide aux policiers dans certaines tâches.
par
Nicolas
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Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA) a présenté samedi les contours d'une nouvelle loi. Répondant aux premières critiques dénonçant un pas important vers la privatisation de la sécurité publique, il a tenu à préciser: «La police détient toujours le monopole de la contrainte et de la violence».

Avec ce projet, le ministre de l'Intérieur entend décharger les policiers afin de leur permettre de se concentrer sur des tâches plus essentielles. Le texte a été approuvé en première lecture en conseil des ministres vendredi.

Des missions élargies

Quelles sont ces nouvelles missions dévolues aux agences de sécurité privée?

  • Des actions de «sweeping»: un contrôle préventif de bâtiments et de terrains à la recherche de matériel d'espionnage, d'armes, de drogues ou d'explosifs. Ils ne peuvent toutefois pas rechercher de preuves après d'éventuels délits, ni prendre part à des recherches de personnes.
  • Des appuis techniques avec des drones, des véhicules ou des chiens renifleurs: ici aussi la police assurera et restera seule habilitée à décider d'une intervention en fonction d'images qui seraient collectées via un drone opéré par une société privée.
  • La recherche active de personnes non autorisées aux endroits sensibles d'une zone portuaire, ou sur des sites nucléaires.
  • Le port d'armes autorisé pour les agents en poste à l'entrée des domaines militaires ou de certaines ambassades et institutions internationales.
  • Finie la période d'attente pour les policiers et les militaires

    Le texte du ministre Jambon revoit aussi les conditions d'accès à la profession d'agent de sécurité. Ainsi, toute personne ayant été condamnée à une peine correctionnelle sera refusée, et une nouvelle carte temporaire pour les stagiaires va être créée.

    Les policiers qui souhaitent rejoindre le privé ne devront plus respecter une période d'attente de cinq ans, sauf pour les agents qui disposent d'informations pouvant présenter «un danger pour l'État ou l'ordre public», comme les personnes travaillant pour la Sûreté. Ces dernières devront encore respecter une «période frigo» de trois ans.

    Le personnel militaire ne devront plus respecter une période semblable de trois ans.