Publifin décide de supprimer ses comités de secteur

Le conseil d'administration du holding public liégeois Publifin, ciblé par les critiques ces derniers jours, a décidé jeudi de supprimer ces organes consultatifs.
par
Nicolas
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Les membres de ces comités de secteur recevaient une rémunération fort généraeuse au regard des missions qui leur étaient confiées.

Cela avait fait jaser au Parlement wallon mercredi jusque dans la majorité. Le ministre des Pouvoirs locaux, Paul Furlan, avait alors enjoint l'intercommunale de supprimer ces comités.

Publifin anticipe ainsi l'échéance du régime dérogatoire accordé en 2015 aux intercommunales plurirégionales concernées, et qui autorisait ces comités de secteur jusqu'au 30 juin 2017 au plus tard.

 

PS : reverser les sommes à des associations

Le président du PS Elio Di Rupo écrira aux mandataires PS qui ont perçu des rémunérations excessives dans les comités de secteur de Publifin pour qu'ils reversent la presque totalité de ces montants à des associations, si l'illégalité de ces rémunérations ne devait pas être établie, a appris Belga jeudi auprès de la présidence du PS.

Mercredi, le ministre wallon des Pouvoirs locaux Paul Furlan avait demandé à son cabinet et à l'administration de se pencher sur la légalité de ces rémunérations, notamment au regard des prestations fournies, avec éventuel remboursement à la clé si une illégalité devait être établie.

Mais même si ce ne devait pas être établi, une faute éthique demeure, juge-t-on à la présidence du PS. Dès lors, M. Di Rupo écrira aux mandataires concernés pour qu'ils versent ces rémunérations à des associations. Du moins pour les montants qui dépassent la valeur des jetons de présence (150 euros par réunion, comme l'a décidé mercredi soir le parlement wallon), ce qui revient à la quasi-totalité des montants cités.

MR et cdH: on attend la fin de l'enquête

Des mandataires MR et cdH sont également concernés. Interrogée, la présidence du MR dit attendre les conclusions de l'enquête menée par le ministre Furlan pour déterminer si tout ou partie des rémunérations doit être remboursée en cas d'irrégularité. Si la rémunération est légale, elle ne doit a priori pas être remboursée, aux yeux des réformateurs. On souligne dans l'entourage du président du MR Olivier Chastel qu'il revient au ministre PS de disposer d'un cadastre des rémunérations.

Le cdH lui aussi attend l'analyse du ministre Furlan sur les possibilités de remboursement des sommes indûment perçues, sans se prononcer sur la consigne à donner en cas de reconnaissance de légalité.