Proximus: Dominique Leroy n'exclut pas des licenciements secs

La CEO de Proximus, Dominique Leroy, ne peut exclure que des licenciements secs interviendront dans le cadre du plan de transformation annoncé jeudi matin par l'opérateur de télécoms, mais tout sera fait pour limiter au maximum leur nombre, a-t-elle assuré.
par
Pierre
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Proximus a annoncé jeudi matin les détails d'un "plan de transformation" à trois ans, passant notamment par l'engagement de 1.250 nouveaux travailleurs mais aussi par la possibilité d'une réduction du personnel "d'environ 1.900 collaborateurs au cours des trois prochaines années, en ligne avec la réduction prévue de la charge de travail".

Si la CEO de Proximus dit ne pas pouvoir exclure à ce stade de licenciements secs, tout sera fait pour en limiter au maximum le nombre, selon Mme Leroy, pour qui l'estimation de 1.900 n'est pas définitive et "peut encore changer en fonction des discussions avec les partenaires sociaux". Des budgets de formation ont notamment été prévus pour permettre au personnel de se former «vers les tâches d'avenir».

La question de savoir s'il y aura des départs volontaires ou éventuellement des prépensions est à ce stade "prématuré" et sera l'objet de la concertation sociale à venir.

"Investir dans des nouveaux services"

Mme Leroy a détaillé les raisons qui poussent Proximus à se transformer, la CEO évoquant "de plus en plus de demandes de nos clients pour des nouveaux services digitaux, pour de nouveaux types de connectivité, comme l'internet des objets", ce qui oblige l'opérateur de télécoms "à investir dans ces nouveaux services, dans ces nouvelles digitalisations".

La CEO parle également d'un "climat de concurrence sur le marché qui s'est fortement exacerbé ces derniers temps, principalement à la suite de l'arrivée de nouveaux joueurs" mais aussi de "pressions sur les prix importantes avec la suppression des frais d'itinérance, et avec maintenant la suppression des appels internationaux".

Face à un marché "stable, qui n'est plus en croissance", l'entreprise se voit contrainte "de réduire ses coûts d'une part et de trouver des nouvelles pistes de croissance dans des nouveaux services", d'autre part, a poursuivi Dominique Leroy.

Des couacs dans la com'

Concernant la communication, dénoncée par les syndicats qui ont parlé d'un "manque de respect", Mme Leroy a reconnu que tout ne s'était pas déroulé comme prévu.

"Il y a eu une fuite dans la communication le jour de notre conseil (d'administration, NDLR) qui a fait qu'effectivement, on a dû accélérer toute une série de communications. C'était prévu de communiquer la semaine prochaine et dans ce contexte-là on n'a pas pu respecter ce que l'on voulait respecter c'est-à-dire d'informer d'abord les partenaires sociaux, ensuite le personnel et ensuite les autres personnes. Donc je comprends qu'effectivement il y a aujourd'hui un mécontentement de la part des partenaires sociaux, des employés et potentiellement aussi du politique qui a appris le plan de transformation par voie de presse."

La phase d'information et de consultation devrait commencer dès la semaine prochaine avec les syndicats. Mme Leroy espère que l'entreprise pourra communiquer assez rapidement au personnel quels seront les départements et les tâches potentiellement affectés par le plan de transformation et celles qui ne le sont pas, ce qui permettra déjà "de rassurer une grande partie des gens".