Pour Willy Demeyer, la rentrée dans le supérieur en code jaune a renforcé la propagation du virus

La rentrée dans l'enseignement supérieur organisée sous un code jaune en Belgique francophone a favorisé la propagation du coronavirus, a estimé mercredi le bourgmestre de Liège Willy Demeyer (PS) sur Bel RTL. Selon lui, le fait que la Flandre a décidé d'une rentrée sous le code orange explique en partie la différence dans les chiffres de circulation du Covid-19.
par
oriane.renette
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Après Anvers l'été dernier, puis Bruxelles le mois dernier, c'est au tour de Liège d'être la ville la plus touchée par le coronavirus. "C'est une situation qui est propre aux grandes villes dans la mesure où ce sont des centres d'activité et aussi des centres médicaux", a justifié Willy Demeyer. "Mais ce sont aussi des centres d'enseignement. Et la rentrée dans le supérieur a été un élément déclenchant. On voit dans les chiffres ce décalage d'une semaine entre le moment où l'on est dans sa ville universitaire et le moment où on rentre chez soi."

« C'était une option »

Selon Willy Demeyer, cette rentrée dans le supérieur "explique aussi ce décalage entre la Flandre et la Communauté française puisque la Flandre avait organisé une rentrée en code orange, c'est-à-dire avec des restrictions." La Fédération Wallonie-Bruxelles avait en effet décidé d'organiser cette rentrée sous un code jaune. "C'est évidemment facile à dire après coup. Etait-ce une erreur ? Non. C'était une option."

"Tous les graphiques montrent que ce n'est qu'une question de jours, y compris du côté de la Flandre, pour que la situation soit uniforme et préoccupante partout en Belgique", a-t-il toutefois tempéré.

Pas de mesures supplémentaires en vue

Willy Demeyer n'a pas plaidé en faveur de l'une ou l'autre mesure complémentaire visant à limiter la propagation du coronavirus. "Le protocole du Standard est un protocole très sérieux", a-t-il notamment souligné, alors que le président du MR Georges-Louis Bouchez plaide pour une interdiction du public dans les stades. "Maintenant, si on décide d'interdire les compétitions sportives, c'est une décision qui sera appliquée à Liège."

Le bourgmestre de Liège a cependant plaidé pour une reconnaissance et un remboursement des tests salivaires développés notamment par l'UMons et l'ULiège.