Pour sortir de la crise, le FMI recommande de taxer provisoirement les riches

Les gouvernements, qui ont besoin de ressources supplémentaires pour continuer à aider les plus vulnérables pour sortir de la crise, pourraient augmenter les impôts sur les plus riches ou les entreprises ayant fait plus de bénéfices pendant la pandémie, recommande le Fonds monétaire international mercredi.
par
oriane.renette
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«La pandémie a accru les inégalités, et les gouvernements ont dû fournir un soutien» financier important aux personnes et aux entreprises les plus durement touchées, a déclaré Paolo Mauro, un des responsables des affaires budgétaires au FMI lors d'une conférence de presse.

Il est «nécessaire de mobiliser des recettes fiscales supplémentaires» pour les redéployer à travers les soins de santé, l'éducation, les filets de sécurité sociale, a-t-il ajouté.

Pour ce faire, le FMI recommande, comme il l'avait fait en octobre, la mise en place d'une fiscalité provisoire sur les revenus les plus élevés pour aider les gouvernements à répondre à ces besoins de financement.

Une opportunité pour "inverser la tendance"

Prenant acte du fait que dans les économies avancées, il y a eu ces dernières années une érosion des revenus provenant de l'impôt sur les sociétés, M. Mauro a salué l'initiative internationale «pour parvenir à un accord» sur l'imposition d'une fiscalité minimale mondiale.

«Nous avons également constaté une érosion de l'imposition des revenus personnels pour les personnes se situant tout en haut de l'échelle des revenus», a-t-il ajouté.

«Ainsi, dans les économies avancées, il y a une opportunité d'inverser» cette tendance en augmentant à la fois l'impôt sur le revenu des sociétés et des particuliers les plus riches, en éliminant les niches fiscales, en augmentant les impôts fonciers ou les droits de succession, a-t-il détaillé.

Une taxe provisoire pour se remettre du Covid, qui passerait par une surtaxe des entreprises, aurait du sens en particulier pour les entreprises ayant fait davantage de bénéfices pendant la crise, a-t-il dit, en référence à des géants comme Amazon.

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