PHOTOS. Un bâtiment occupé par les militants pour des sans-papiers

Une quarantaine de citoyens solidaires ainsi que de personnes issues de collectifs qui militent pour le droit au logement et de squatteurs ont ouvert, vendredi après-midi, une nouvelle occupation pour les 150 à 200 personnes, vivant dans un bâtiment de l'ONG Action Damien situé rue Longtin à Jette, et qui font l'objet d'une ordonnance d'expulsion depuis le 21 octobre dernier. Le lieu occupé est un ancien garage Opel situé rue des Béguines à Molenbeek-Saint-Jean.
par
sebastien.paulus
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Le groupe espère pouvoir commencer à organiser un déménagement progressif dans les prochains jours et appelle à avoir du soutien, quelle que soit sa forme. «C'est un bâtiment privé qui n'a pas de locataire depuis 9 mois et il y a des hangars, mais aussi de nombreux bureaux», avance Balthazar, un membre du groupe. «Ici, il y a de l'électricité, alors qu'il n'y en a pas dans l'autre bâtiment. Même si les expulsions ne sont pas autorisées en ce moment, il faut comprendre que la décision d'expulsion met une pression sur les gens, qu'un déménagement prend du temps...»

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    L'ONG Action Damien avait recensé quelque 167 hommes majeurs au 1er octobre dans leur bâtiment, qui est une ancienne imprimerie dans laquelle des travaux doivent être réalisés en vue d'une mise en vente. Une quinzaine de migrants du parc Maximilien y étaient entrés le 19 mars, au moment du confinement.

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Liés à "l'Hospitalière"

    Le groupe de citoyens solidaires et de militants qui occupe le garage se dit lié à «l'Hospitalière», une occupation temporaire ouverte le 18 décembre dans l'ancienne clinique Depage, située avenue Henri Jaspar à Saint-Gilles. Le CPAS de la Ville de Bruxelles, propriétaire des lieux, s'est dit favorable à l'occupation. Il était prévu d'essayer de finaliser une convention d'occupation précaire début janvier.

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Patrick Liebermann, chef de cabinet du président du CPAS Khalid Zian, explique que les termes de la convention sont établis, mais qu'il reste quelques questions juridiques à régler et que le CPAS espère avoir la confirmation d'une intervention de la Région, qui est en discussion. Environ 80 personnes vivent dans l'Hospitalière, notamment des personnes liées à des collectifs de migrants.

    Les personnes à l'initiative de l'ouverture de ces deux lieux veulent lancer une campagne de réquisitions solidaires au nom du droit au logement et en faveur de la régularisation des personnes sans-papiers.