Pays-Bas : Le parti libéral VVD de Mark Rutte en tête, suivi par l'extrême droite de Geert Wilders

La formation libérale VVD du Premier ministre Mark Rutte est en tête des élections législatives néerlandaises, selon les résultats partiels publiés jeudi matin sur base des votes de 366 communes sur 388.
par
ThomasW
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Les libéraux sont crédités de 33 sièges et sont suivis par l'extrême droite, le PVV de Geert Wilders, qui devrait engranger 20 sièges et s'isole donc en deuxième position dans ces résultats partiels. Les travaillistes du PvdA, actuellement dans la coalition gouvernementale, accusent un recul historique, tombant à 9 sièges.

A l'issue du décompte de 93,2% des bulletins de vote, les chrétiens-démocrates du CDA et la formation centriste D66 sont à égalité en troisième place, crédités de 19 sièges chacun. Les écologistes de GroenLinks grimpent à 14 sièges, une progression fulgurante pour ce parti qui n'occupe que quatre sièges actuellement dans l'hémicyle. Les Verts sont à égalité avec l'extrême gauche du SP, qui n'a perdu qu'un siège.

AFP PHOTO / ANP / Niels Wenstedt

"Ce n'est pas le nombre de sièges que j'espérais", déclare Geert Wilders

La formation d'extrême droite de Geert Wilders, qui a longtemps dominé les sondages, n'a pas atteint les 30 sièges qu'elle visait. "Ce n'est pas les trente sièges que j'espérais. Mais je fais partie des gagnants", a réagi Geert Wilders, le président du parti d'extrême-droite PVV, dans la nuit suivant les élections néerlandaises à l'annonce des résultats partiels.

Geert Wilders a affirmé qu'il était prêt à participer à la prochaine coalition gouvernementale. "Je suis disponible, je l'ai toujours dit, je le souhaite", a-t-il déclaré. Dans le cas contraire, il promet une opposition très dure pour faire en sorte que "le printemps patriotique" ait bien lieu aux Pays-Bas.

Il a souligné que sa formation avait accru son nombre de sièges d'un quart, et indique être aussi "content" de ce résultat. Le leader d'extrême droite a toutefois reconnu la victoire de son premier rival Mark Rutte, l'actuel Premier ministre libéral. "Félicitations au Premier ministre Rutte", a-t-il déclaré lors d'une intervention auprès de la presse à La Haye.

L'optimisme de mise dans la classe politique européenne

La victoire de Mark Rutte est perçue comme un signal encourageant pour l'Europe, qui se prépare aux élections en France et en Allemagne où les partis eurosceptiques marquent des points.

Le Premier ministre belge a personnellement félicité Mark Rutte dans la soirée, a indiqué son porte-parole. La chancelière allemande en a fait de même par téléphone. "Je me réjouis de continuer à coopérer en tant qu'amis, voisins et Européens", a-t-elle transmis à M. Rutte, en fin de second mandat, selon un message posté sur Twitter par son porte-parole, Steffen Seibert.

Les Allemands sont appelés aux urnes en septembre prochain, et la jeune formation nationaliste, Alternative für Deutschland (AfD) de Frauke Petty, vient bousculer le duel entre les chrétiens-démocrates (CDU) d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates (SPD) de Martin Schulz. Ce dernier, encore président du Parlement européen récemment, a fait part de son "soulagement" que les élections n'aient pas été remportées par le populiste Geert Wilders. "Mais nous devons continuer à nous battre pour une Europe libre", a-t-il mis en garde sur Twitter.

Le président de la commission européenne, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a aussi salué la "nette victoire" de M. Rutte, observant avec satisfaction un "vote contre les extrémistes". M. Juncker "a parlé avec Mark Rutte (et l'a) félicité pour sa nette victoire: un vote pour l'Europe, un vote contre les extrémistes", a tweeté le porte-parole du président de l'exécutif européen, Margaritis Schinas.