Ophélie Fontana, bio et engagée

Nous avons rencontré Ophélie Fontana, journaliste et présentatrice sur la RTBF, lumineuse, souriante, simple, naturelle, mais aussi exigeante. Elle consomme bio, mais sans extrême. Et en cela, nous la rejoignons, car notre conviction est que l'extrémisme n'est bon en rien, car il mène à l'intolérance. Et l'intolérance, ce n'est pas une des valeurs du bio.
par
ThomasW
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Nous sommes assis dans le patio radio du Boulevard Reyers à Bruxelles, dans de confortables petits sièges, parce qu'Ophélie, vous venez de sortir du journal télévisé de 13h.

«Exactement. Cela vient de se terminer. C'était le marathon du matin. On travaille dans une certaine urgence mais c'est ça que j'apprécie dans ce boulot. Travailler vraiment sur l'actu «chaude», l'actu qui se passe même encore pendant le JT. C'est le quotidien du journal de 13h. Toutes les équipes sont vraiment mobilisées et sont sur les charbons ardents jusqu'à 13h30, pour que tout soit sur antenne. Parce que c'est vrai que les délais de production pour les journalistes, pour les réalisateurs, pour les monteurs, pour tout le monde, sont vraiment très courts.»

Et justement c'est l'heure du lunch. Que venez-vous de manger là?

«J'essaie de faire attention à ce que je mange, pas uniquement pour l'aspect minceur et compagnie. Non. J'accorde beaucoup d'importance à la qualité des produits. On a un mess d'entreprise, mais je préfère ramener des choses de chez moi, au moins je sais ce que je mange et je sais d'où ça vient! On a eu (l'actualité était là pour nous le rappeler) pas mal de scandales alimentaires ces derniers temps. Plus que jamais, et je ne suis pas la seule, on fait attention à l'origine de ce que l'on consomme. Parfois, il faut savoir mettre le prix, quand on a la possibilité de la faire. J'essaie de bien manger et de donner une bonne nourriture aux personnes autour de moi, et à mes enfants en particulier. Pour mon lunch aujourd'hui, je m'étais préparée une petite salade de quinoa bio avec des morceaux de saumon bio, et c'était très bon!»

Ça se passe comment à la maison? C'est vous qui cuisinez?

«Chez nous, c'est l'homme ou la femme qui cuisine en alternance, en fonction de l'agenda de l'un ou de l'autre. On aime bien cuisiner. C'est un moment important. Et puis, ce qu'on transmet à nos enfants par le biais de l'assiette est, je pense, fondamental, puisque c'est nous qui leur donnons les codes. On a autour de nous, toujours, en permanence, les images des fast-foods et de la malbouffe. Donc, c'est le rôle éducatif des parents de s'occuper aussi de ce qu'on met dans l'assiette. J'ai la chance d'avoir une fille qui mange vraiment de tout, qui n'est pas réticente à tester de nouveaux goûts, de nouveaux produits, et ça permet d'avoir une palette qui sort du saucisse, compote, purée deux fois semaine! Les enfants sont sensibles à ce rôle éducatif que l'on a. Ils ne sont pas encore adultes, donc ils peuvent encore parfois craquer, et manger des crasses! Mais je suis dans l'optique de leur faire adopter de bons gestes alimentaires.»

Avez-vous des gestes du quotidien pour protéger la planète?

«Oui, j'essaie de faire attention au gaspillage de l'eau. Je dis souvent à ma fille de couper l'eau pendant qu'elle brosse ses dents, par exemple. C'est toujours l'occasion de rappeler qu'il y a de par le monde des personnes qui n'ont pas accès à l'eau, c'est un bien précieux. Au niveau de la gestion des déchets, j'essaie de limiter les emballages dans mes achats. Par exemple, j'emballe les collations pour la récréation moi-même dans des petites boîtes, plutôt que dans du plastique. Quand on regarde dans la rue les jours des poubelles, on voit qu'il y a des familles qui jettent beaucoup ou qui ne trient pas. Je fais aussi un compost pour les déchets alimentaires. Je suis parfois choquée de discuter avec des personnes qui osent avouer ne pas trier leurs déchets, et pourtant c'est un geste tellement facile!»

Anne Gillet