Okazoom: des ventes aux enchères au profit d'une bonne cause

Vitrine inédite à la générosité citoyenne, le site de ventes aux enchères solidaires Okazoom ambitionne de devenir une plateforme incontournable du paysage belge. Reste à convaincre le nord du pays, encore peu réceptif à ces ventes dont les bénéfices profitent à des associations sans but lucratif.
par
Gaetan
Temps de lecture 1 min.

Opérationnel depuis lundi seulement, le site d'enchères solidaires Okazoom embrasse le succès numérique en séduisant un nombre croissant d'adeptes. Son principe? Des objets et des services en tous genres y sont vendus aux enchères en un temps imparti par des particuliers ou des entreprises afin de récolter des fonds au profit d'associations belges.

«Aujourd'hui, les particuliers désireux de faire ‘une bonne action' peuvent le faire de manière très concrète et autrement qu'en mettant la main à la poche: en donnant des objets», s'enthousiasme Grégory Defay, fondateur du projet.

100% de la somme reversée à l'ASBL

Maillots des Diables Rouges, ukulélé dédicacé par la chanteuse belge Alice on The Roof, chef à domicile, saut en parachute, machine à café… Qu'ils soient neufs ou d'occasion, les dons mis aux enchères sont divers.

Pour faciliter la navigation des internautes, le site comprend plusieurs subdivisions, des enchères exceptionnelles à la ‘salle des ventes' où fleurissent des enchères à petits prix (à partir de 5€).

Photo D. R.

Dans tous les cas, Okazoom reverse l'entièreté du produit de la vente à l'ASBL sélectionnée par le donateur. «Seuls des frais de fonctionnement sont partagés par les ASBL bénéficiaires», concède le patron du site comparable à un E-bay solidaire à la sauce belge.

 

 

À l'assaut des néerlandophones

Outre la récolte de fonds, la plateforme offre aux associations partenaires un nouveau canal de communication capable d'exposer leurs actions et de fédérer leurs communautés. Actuellement, les bénéfices réalisés profitent à une dizaine d'ASBL mais les demandes affluent de la part de nouvelles structures qui désirent faire partie de l'aventure. «Je ne sais pas encore pour le moment si la liste sera infinie. Mon but premier n'est pas de voir 10.000 ASBL toucher 5€ mais plutôt que quelques-unes touchent des fonds conséquents», détaille M. Defay.

À l'heure de dresser un premier bilan, le site séduit davantage le public francophone du pays qui est particulièrement happé par les enchères exceptionnelles. «Cela ne fait qu'une semaine que nous fonctionnons donc je veux rester prudent. Même si le site est disponible dans les deux langues, les francophones sont plus actifs. Nous nous tournerons prochainement vers le nord du pays et nous nouerons probablement des liens avec des associations néerlandophones.»

Seul à la barre, Grégory Defay insiste: «Je ne perçois pas de salaire». Mais le communicant de formation espère ancrer sa plateforme solidaire à l'échelle nationale et, si le projet devient viable, s'entourer d'une équipe pour l'épauler. Reste à régler quelques détails techniques (automatisation du site, moyens de paiements simplifiés, ergonomie du site améliorée, etc.) afin de «maximiser l'outil» mais reste surtout à définir dans quelle mesure le site envisage d'évoluer.

Gaëtan Gras