Marc Van Ranst en faveur d'un lockdown strict mais court, Yves Coppieters se montre plus mesuré

Marc Van Ranst et Yves Coppieters se sont exprimés à quelques heures du comité de concertation qui se tiendra ce vendredi après-midi.
par
Clement
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Le comité de concertation se réunira ce vendredi à 15h, et non vendredi prochain, pour décider des nouvelles mesures à adopter pour lutter contre l'augmentation des cas de coronavirus dans notre pays. Cela fait en effet quelques jours que les contaminations flambent sur notre territoire et les hospitalisations, notamment aux soins intensifs, semblent suivre cette tendance. "Il ne faut pas attendre la semaine prochaine (pour prendre des mesures). A ce moment-là, il sera trop tard", a expliqué le virologue Marc Van Ranst sur VTM.

Mais quelles mesures seront adoptées par le comité de concertation ? Pour le virologue, il faudrait opter pour des mesures fortes mais limitées dans le temps. "Un confinement comme on l'a vécu l'année dernière serait une manière rapide et efficace d'agir. Si vous expliquez que c'est pour rouvrir les écoles et l'horeca après les vacances de Pâques, je pense que les gens seraient d'accord. Personnellement, je plaide pour cela, mais la réalité politique n'est pas aussi simple et je le comprends", a-t-il détaillé.

"Resensibiliser sur les gestes barrières"

Yves Coppieters se montre moins optimiste quant à l'adhésion de la population en cas de nouveau confinement, ou d'une éventuelle fermeture des métiers de contact. "Le problème c'est de faire des allers-retours, les gens vont s'essouffler. Lorsqu'on décide d'une réouverture il faut l'assumer", indique-t-il dans La Libre Belgique. Même s'il convient que "les chiffres ne sont pas bons, essentiellement au niveau de l'occupation des lits en soins intensifs", le professeur de l'ULB estime qu'il faut plutôt "renforcer le télétravail et resensibiliser la population sur les gestes barrières", 40% des clusters du pays étant liés au travail.

Mais la situation est compliquée et le personnel médical est déjà sous pression. Marc Van Ranst rapporte ainsi que "les médecins généralistes font savoir qu'ils ont beaucoup de travail. Ils ont le même sentiment qu'au début de la deuxième vague. A ce rythme, il ne nous faudra que trois semaines pour passer du niveau actuel au pic de la deuxième vague", assure-t-il.

En conférence de presse ce vendredi, le virologue Steven Van Gucht a également réalisé une projection inquiétante. Selon lui et au rythme actuel, nous atteindrons le seuil des 1.000 patients en soins intensifs le 10 avril. «C'est un seuil sous lequel nous devons absolument rester pour garantir des soins de bonne qualité», a rappelé le virologue.

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