Marc Dutroux ne veut plus travailler en prison : « j'arrête les frais »

Incarcéré à la prison de Nivelles, Marc Dutroux y avait obtenu un travail en 2015 : l'occasion pour lui de sortir de sa cellule de 9 m2 quelques heures par jour. D'après les informations de Sudpresse, le condamné à perpétuité a décidé de mettre fin à cette activité. Selon son avocat, qui conteste toujours ses conditions de détention, « la prison lui mettait sans cesse des bâtons dans les roues ».
par
oriane.renette
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Condamné à perpétuité pour enlèvement, séquestration, viols et meurtre d'enfants, Marc Dutroux est incarcéré depuis 25 ans. Enfermé dans la prison de Nivelles sous un régime d'isolement, il avait obtenu, en 2015, de pouvoir y travailler comme technicien de surface. Il nettoyait la salle de sport le préau à raison de trois heures par jour, contre une toute petite rémunération (près de 4€/jour), rapporte Sudpresse.

D'après le quotidien, Marc Dutroux a décidé d'en finir avec le travail pénitentiaire.

« On le faisait attendre une heure dans le froid »

D'après son avocat, Me Bruno Dayez, c'est l'attitude de la prison l'a poussé à prendre cette décision : « La prison lui mettait sans cesse des bâtons dans les roues », explique-t-il. « On lui imposait des horaires pas possibles, on lui imposait de commencer à 6 heures du matin sans que cela ne se justifie, on lui interdisait d'aller travailler en short, on le laissait attendre une heure dans le froid. On lui cherchait des noises pour des choses absurdes... »

A bout, Marc Dutroux a donc déclaré qu'il « arrêtait les frais ». Hormis la sortie préau, il ne lui reste donc plus aucune activité en prison. Sans rémunération ni soutien financier extérieur, il ne lui reste que l'argent qui provient de la caisse d'entraide (45€/mois à Nivelles).

« Le seul pour qui le confinement ne change rien »

Par ailleurs, Me Dayez conteste toujours les conditions de détention de son client. « C'est le seul du pays pour qui le confinement ne change strictement rien », déplore le pénaliste dans les colonnes de la Dernière Heure ce jeudi. Si Marc Dutroux ne remet pas en cause les mesures d'isolement, il réclame le droit au secret de sa correspondance, ainsi que la liberté de téléphoner à qui il l'entend.

« Il estime que le fait qu'on lise ainsi son courrier ne relève pas d'une question de sécurité mais plutôt d'une volonté de le contraindre à se taire », souligne l'avocat. D'après les informations de la DH, celui-ci est bien déterminé à faire entendre « la vérité de son client ».

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