Malgré l'essor d'internet, le médecin reste une référence pour les patients
Solidaris a interrogé cet été quelque 670 personnes en Belgique francophone afin d'en savoir plus sur leur niveau d'information en matière de santé.
Mal informé
Si huit répondants sur dix estiment avoir un bon niveau d'information, leurs connaissances réelles restent limitées. Ainsi, interrogés sur l'efficacité des antibiotiques, 18,2% ont estimé qu'ils permettent de guérir plus vite d'une grippe, alors que ces substances sont inefficaces contre les virus.
Pour 92% des répondants, les médecins donnent les informations les plus pertinentes et fiables en matière de santé. En revanche, la confiance dans les responsables politiques, l'industrie pharmaceutique, l'enseignement ou encore les médias s'érode.
Internet en 3e position des sources
Internet, lui, arrive en 3e position - après le médecin généraliste et le spécialiste - lorsque les sondés doivent citer spontanément leurs canaux d'information.
«Le patient ne veut pas que son médecin le freine dans son utilisation d'internet qui doit donc être considéré comme une opportunité afin d'améliorer la consultation», note Solidaris.
L'enquête relève par ailleurs d'importantes inégalités sociales en matière d'info santé. Si près de trois quarts de répondants déclarent comprendre facilement les informations écrites sur la santé dans les groupes socio-économiques favorisés, ils ne sont plus que 63,5% dans les catégories plus faibles.