Magritte 2018 : notre palmarès

Samedi soir, pour la huitième année, les Magritte du cinéma ont décerné leur prix. Présentée par Fabrizio Rongione et présidée par Natacha Régnier, la cérémonie s'est déroulée sans accroc majeur, et les moments d'humour et les moments gênants furent plutôt équitablement répartis. Maintenant que l'Académie Delvaux a tranché, Metro vous offre son propre palmarès.
par
Marie
Temps de lecture 3 min.

Magritte du meilleur discours

Ex-aequo: Fabrizio Rongione (discours d'ouverture) et Alex Vizorek (discours du meilleur scénario)

«Ce soir on va parler cinéma belge. C'est comme le foot: ça dure 1h30, sauf que dans le stade il y a des spectateurs!» Ce n'est pas la première fois qu'il préside la cérémonie, et on était contents de le retrouver: Fabrizio Rongione a distillé ses blagues en chatouillant la Belgique francophone juste où il faut. Bravo à lui et son co-auteur Samuel Tilman, dont le film ‘Une Part d'Ombre' sort bientôt sur nos écrans.

«C'est toujours chouette quand la gauche organise une soirée de droite»: ex-aequo avec Fabizio Rongione, Alex Vizorek est celui qui nous aura fait le plus rire -heureusement, c'est un peu son métier. Remettant du prix du meilleur scénario, il en a profité pour faire de l'humour politique: «Theo Francken pour ‘Chez Nous', Yvan Mayeur et Pascale Peraïta pour ‘Noces'…» On le verrait bien présenter la cérémonie l'an prochain!

Magritte du meilleur espoir

Salomé Richard (meilleur espoir 2017), Kacey Mottet-Klein (‘Keeper' meilleur premier film 2017), Lina El Arabi, Sébastien Houbani (‘Noces')

Par leur présence et leurs discours affûtés, ceux-là étaient hier soir les meilleurs représentants de la future génération du cinéma belge. Celle qui n'a pas peur de rire d'elle-même et de revendiquer un cinéma différent, «un cinéma queer, étrange, zinneke, bâtard»: Salomé Richard. Alors bon, c'est vrai, Kacey est Suisse et Lina et Sébastien sont Français. Mais à l'instar des jeunes qui font fi des étiquettes, on leur donne une place au palmarès.

Magritte de l'absence

Matthias Schoenaerts (‘Le Fidèle'), Emilie Dequenne (Meilleure actrice pour ‘Chez Nous'), Nabil Ben Yadir (‘Dode Hoek')

Primé pour ‘Rundskop' en 2012, Matthias Schoenaerts a sans doute brisé bien des cœurs en étant ailleurs. Emilie Dequenne a déjà deux Magritte (‘A Perdre la Raison' et ‘Pas Son Genre') donc elle a laissé son réalisateur Lucas Belvaux récupérer le troisième pour ‘Chez Nous'. Quant au réalisateur des ‘Barons', on sait qu'il n'est pas fan des soirées de gala. Son ‘Dode Hoek' est reparti avec la statuette du meilleur espoir masculin pour Soufiane Chilah, qui jouait au théâtre ce soir-là.

Magritte du malaise

Le faux accent belge forcé de Natacha Régnier, on en parle ou pas?

Magritte posthume

Venu décerner un prix, Patrick Ridremont en a profité pour rendre hommage à Eric Larcin, comédien belge connu de la profession, vu notamment dans ‘Les Rayures du Zèbre' ou ‘Cow-Boy' de Benoît Mariage, et qui est décédé ce week-end.

Magritte de rattrapage

On critique souvent les Magritte en disant qu'ils n'ont aucun impact sur le public. Soyons fous: si tout cela vous a donné envie, la tournée des Magritte commence à la fin du mois à Bruxelles et en Wallonie. L'occasion de rattraper les films gagnants, en présence de ceux qui les font.