M. Nollet réclame des explications rapides de la part de Charles Michel sur la mission d'identification du Soudan

Le chef de groupe Ecolo à la Chambre, Jean-Marc Nollet, a réclamé mercredi du Premier ministre Charles Michel - actuellement à New York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies - qu'il vienne s'expliquer "le plus vite possible" à la Chambre à propos de la "collaboration" entreprise entre la Belgique et le Soudan à la suite de l'accueil d'une délégation d'officiels soudanais pour identifier leurs compatriotes parmi les migrants arrêtés au parc Maximilien à Bruxelles.
par
Laura
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"Mon collègue (le député) Benoît Hellings a demandé au Premier ministre de venir s'expliquer au parlement le plus vite possible sur ce que nous considérons comme une affaire très grave", a-t-il affirmé lors de l'émission Matin Première de la RTBF-radio, dont il était l'invité.

Identification

Le 7 septembre, à l'issue d'un entretien avec l'ambassadeur du Soudan à Bruxelles, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Theo Francken (N-VA), a annoncé que ce pays d'Afrique de l'Est délivrerait les laissez-passer nécessaires au rapatriement de ressortissants soudanais interpellés au Parc Maximilien et dans les alentours.

Une délégation a été envoyée à Bruxelles pour identifier les Soudanais parmi les personnes interpellées, celles-ci disposant toujours du droit d'introduire une demande d'asile. Or, le Soudan est connu pour les violations des droits de l'homme qui s'y produisent et son président, Omar el-Béchir, fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour (ouest du Soudan).

Comparaison douteuse

Selon M. Nollet, le Premier ministre "doit s'expliquer sur la collaboration entre la Belgique et un pays dictatorial". Le député a osé une comparaison avec la période d'avant la Seconde Guerre mondiale, vers les années 1938-1940. "Cela voudrait dire que l'on ferait venir en Belgique les services secrets, la police allemande. C'est ce genre de situation que l'on vit aujoud'hui" a-t-il dit.