L'hypnose médicale très développée chez nous

par
Laura
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Anesthésie, oncologie, soins palliatifs… Les domaines d'utilisation de l'hypnose sont nombreux dans le monde médical, ont indiqué hier les professeurs Marie-Elisabeth Faymonville (CHU Liège) et Fabienne Roelants (Cliniques universitaires Saint-Luc, UCL). Elles soulignent que la pratique de l'hypnose médicale est particulièrement développée en Belgique francophone et en France. «L'hypnose est un talent inné auquel chaque individu peut avoir accès. Il s'agit d'un état de conscience particulier dans lequel on se met soi-même avec l'aide d'une autre personne», explique Marie-Elisabeth Faymonville. La spécialiste de l'hypnose développe cette technique depuis 1991 au Centre hospitalier universitaire de Liège (CHU).

L'hypnose peut être utilisée dans le domaine de l'oncologie, des soins palliatifs, de la psychologie et psychiatrie ou encore pour traiter des douleurs chroniques. Grâce à ses propriétés analgésiques et distractives, elle est également utilisée en anesthésie, lors de certaines opérations chirurgicales. «Les patients recourent à l'hypnose parce qu'ils ne veulent pas subir les effets secondaires d'une anesthésie générale ou simplement par curiosité», explique Fabienne Roelants. Chirurgie plastique, ORL ou thyroïdienne, ablation mammaire peuvent se faire sous hypnose.

Depuis 1991, 9.000 patients ont été opérés sous hypnose au CHU de Liège, presque toujours avec une anesthésie locale en complément. Les spécialistes soulignent également l'importance des compétences médicales ou psychologiques pour la pratique de l'hypnose. Destiné au monde médical, le congrès mondial de l'hypnose aura lieu à Paris du 27 au 29 août. Plus de 2.000 participants issus de 40 pays échangeront sur les pratiques et sur la place de l'hypnose dans le domaine des soins.