L'Europe visée à son tour par la guerre commerciale américaine

Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient imposer à partir du 18 octobre des tarifs douaniers punitifs à des biens en provenance de l'Union européenne, quelques heures après une décision favorable de l'OMC dans le dossier des aides à Airbus. En Europe, Paris menace de mesures de rétorsions.
par
Camille
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L'administration Trump compte imposer des droits de douane supplémentaires de 10% sur les avions en provenance des pays de l'Union européenne et de 25% sur «d'autres produits», a indiqué un responsable des services du représentant américain au Commerce (USTR). L'OMC avait annoncé plus tôt avoir autorisé Washington, dans le conflit sur les aides à Airbus, à prendre des sanctions tarifaires record sur près de 7,5 milliards $ de biens et services de l'Union européenne.

L'inventaire des importations européennes qui vont être frappées de droits de douane supplémentaires a été publiée. Au premier rang des produits visés figurent les nouveaux avions civils fabriqués par la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni, les quatre partenaires du groupe européen Airbus. Ces appareils pourront être exportés aux États-Unis au prix majoré de 10%. Se déroule ensuite une liste de plus de 150 catégories de produits venant en priorité des quatre grands pays déjà cités, mais aussi de toute l'Union européenne.

Menaces de rétorsions

«Évidemment nous prévoirons des mesures de rétorsion» contre les États-Unis, en concertation avec l'Union européenne, si Washington applique courant octobre les sanctions contre des produits européens annoncées, a indiqué jeudi la porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye. Interrogée sur ce que pourraient être les mesures de rétorsion, elle a remarqué qu' "à ce stade on est dans une menace des Américains" et "pas dans la réalisation" de ces menaces, et a refusé de s'avancer sur la forme qu'elles pourraient prendre.

De telles mesures de rétorsion pourraient toutefois être condamnées par l'OMC, dans la mesure où les sanctions tarifaires évoquées par Washington ont, elles, reçu l'aval de l'OMC.